Prix des supermarchés : voici les départements où l’on paie le plus et le moins
Les prix des grands magasins peuvent varier considérablement d’un rayon à l’autre.
Sans surprise, selon une étude, c’est en région parisienne que les produits de la grande distribution sont les plus chers.
Une équipe de TF1 s’est rendue dans l’une des villes de France où les clients paient le moins.
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Le 20 heures
Vous l’avez peut-être remarqué en parcourant les rayons des supermarchés de différentes régions françaises. Les produits que vous mettez dans votre panier sont peut-être toujours les mêmes… mais leurs prix varient d’un rayon à l’autre. C’est précisément ce que les données NielsenIQ ont révélé cette semaine par Le Parisien, et sur lequel le 20 heures de TF1 se concentre dans le reportage à voir ci-dessus.
Selon cette étude, par rapport à la moyenne nationale, les produits vendus en grande distribution sont 20,4 % plus chers que la moyenne nationale à Paris, mais 2,5 % moins chers en Vendée. Paris, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Rhône, la Haute-Savoie ou encore les Alpes-Maritimes font partie des départements où les prix sont les plus élevés. A l’inverse, les départements de l’ouest, comme la Vendée, la Mayenne, la Loire-Atlantique et la Charente, sont parmi les plus abordables, tout comme la Haute-Marne, les Deux-Sèvres, les Vosges et les Côtes. -d’Armor.
Par exemple, les produits frais sont 18,3 % plus chers à Paris et 12,5 % plus chers dans les Hauts-de-Seine que la moyenne nationale, alors qu’ils sont 2,5 % moins chers en Vendée. et 1,8% moins cher en Mayenne. Concernant les produits d’épicerie, ils sont respectivement 21,5% et 14,8% plus chers à Paris et dans les Hauts-de-Seine et 2,9% et 2,2% moins chers en Vendée et en Haute-Marne.
Challans, la ville la moins chère
La Vendée occupe donc la première place du podium des départements les moins chers de France. Et si vous souhaitez vous installer dans l’une des communes les moins chères de ce département, Challans est l’endroit idéal pour poser vos valises. Dans cette ville de 20 000 habitants, un supermarché que visite notre équipe de reportage attire une clientèle prête à parcourir vingt kilomètres pour payer moins cher. « On voyage pour avoir les meilleurs prix, puis on fait plusieurs choses en même temps, un restaurant et du shopping »confie l’un d’eux.
Nos journalistes ont vérifié ces différences de prix. A Challans, la boîte de ratatouille coûte 3,61 euros, soit 8 centimes de moins qu’à Marseille (Bouches-du-Rhône) et en région parisienne (3,69 euros). Idem pour des tranches de jambon (1,52 euros contre 1,55 euros) ou un gel douche dont le prix varie encore plus. Comptez 2,15 euros à Challans, 2,24 euros à Marseille et 2,41 euros à Paris.
Comment expliquer ces différences de prix ? Il y a d’abord la concurrence, plus ou moins rude selon les endroits. Challans compte deux hypermarchés et quatre supermarchés pour 20 000 habitants. Ainsi, les marques se battent pour proposer les meilleurs prix. « Nous menons des enquêtes sur différents sites en ligne et également au niveau local pour nous assurer que nous sommes les moins chers de notre zone concurrentielle »explique Arnaud Gadais, directeur du centre E.Leclerc de Challans.
Selon les régions, le pouvoir d’achat des clients et les tarifs des enseignes influencent également les prix. « Le pouvoir d’achat est plus élevé dans les régions où le niveau de vie va effectivement augmenter. Et cela coûte aussi cher aux distributeurs. Ils ont besoin de prix qui leur permettent de couvrir ces loyers plus élevés. », précise Philippe Goetzmann, consultant et spécialiste de la consommation de masse. Comme indiqué Le Parisienla taille du magasin entre également dans l’équation. « Plus la surface est petite, comme c’est souvent le cas dans les centres-villes, plus les prix sont élevés », décrypte Emmanuel Cannes, du service distribution de NielsenIQ. Selon Philippe Goetzmann, « Les petites entreprises avec peu de concurrents autour d’elles sont celles qui réalisent le chiffre d’affaires au mètre carré le plus élevé ». C’est donc davantage dans les hypermarchés que le portefeuille souffre le moins.
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Au-delà des prix, l’offre varie également en fonction du pouvoir d’achat des clients. Là où il est élevé, les marques privilégient les produits bio et haut de gamme, mais quand il est bas, les supermarchés se concentrent davantage sur les prix bas ou les produits de marque distributeur.