Prix de l’électricité : le Sénat recommande une baisse « ciblée et non générale » de la TVA
Alors que le RN envisage de baisser la TVA sur le prix de l’électricité de manière indifférenciée, le Sénat prône dans un rapport une « baisse ciblée » qui pourrait alléger la facture des Français de plus de 40%.
Une mesure coûteuse. Jordan Bardella fait campagne pour ses élections législatives sur une proposition visant à abaisser la TVA de 20% à 5,5% sur l’électricité, et ce de manière indifférenciée. Selon le ministère de l’Economie, une telle mesure priverait l’Etat de 4,5 milliards d’euros de recettes fiscales, mais elle serait aussi particulièrement injuste. Dans son rapport sur le sujet, publié jeudi 4 juillet, le Sénat explique qu’une « Une baisse généralisée et indifférenciée de la TVA serait très coûteuse pour nos finances publiques et particulièrement injuste »La commission d’enquête recommande plutôt une réduction «ciblé et non généralisé» de la TVA.
Réduire la TVA de 20% à 5,5% mais de manière raisonnée, en commençant par le « consommation de base » ménages et définir un volume (au-delà duquel la TVA resterait au taux maximum), et instaurer des contrats sur le nucléaire d’EDF, permettrait, selon le Sénat, de réduire la facture d’électricité française de plus de 40%.
Une mesure concernant la consommation des produits de première nécessité
Le Sénat insiste sur le fait qu’une telle mesure ne pourrait fonctionner que sur « consommation de base »c’est-à-dire pour des besoins de première nécessité comme se chauffer ou cuisiner. « Tout le monde en profite, dans une certaine mesure, qu’on pourrait appeler ‘consommation de base’, pour s’éclairer, cuisiner… Après, si vous avez une piscine chauffée ou autre, là on ne vous aide pas particulièrement »explique le sénateur centriste de l’Essonne, Vincent Delahaye.
Dans son rapport, la commission d’enquête du Sénat précise également que la mise en place de contrats avec EDF, sur sa puissance nucléaire existante, de l’ordre de 60 à 65 euros par mégawattheure, pourrait réduire considérablement la facture des Français. Par exemple, un boulanger qui consommerait 99 MWh par an économiserait 7 000 euros.
publié le 4 juillet à 07:34, Maeliss Innocenti, 6Medias
