Ce mardi, onze personnes ont écopé de peines de prison avec sursis après avoir été poursuivies pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort contre l’ancien président de l’OM.
Des peines de prison avec sursis de 2 à 8 mois ont été demandées mardi contre onze hommes se revendiquant supporters de l’OM et poursuivis pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort contre l’ancien président du club phocéen, Jacques-Henri Eyraud.
« Le lynchage gratuit doit être puni »» a demandé le procureur, demandant des peines de prison avec sursis contre les onze hommes poursuivis pour avoir posté des messages haineux sur le réseau social Twitter (devenu X) et jugés devant le tribunal judiciaire de Paris. «Les valeurs de la République» doivent être respectés, y compris « dans les stades »a insisté le procureur, espérant que ce serait « La justice gagne et pas Twitter ».
« Nous aurons votre peau », « Pendons ce fils de chien », « Ça va mal finir pour toi »… Tels sont quelques-uns des messages visant M. Eyraud, 56 ans, postés début 2021 par les onze prévenus, âgés de 25 à 52 ans. Outre les messages menaçants, des caricatures montrant M. Eyraud décapité ou le corps sous une guillotine avec comme réceptacle un panier en osier marqué « jusqu’au point » (la devise de l’OM, ndlr) avait également été postée sur Twitter.
« Nous avons affaire à des loups sanguinaires »
Jérémy A., 44 ans, animateur du site OM Passion, qui a posté ces caricatures et contre qui la plus lourde peine a été demandée, a expliqué devant le tribunal qu’il s’agissait d’un montage. « shakespearien ». « Même si l’OM avait été relégué en L2, il n’y a aucune justification » haine en ligne, a insisté le procureur.
Au total, une centaine de personnes avaient posté des messages haineux mais seules onze d’entre elles, cachées derrière un pseudonyme, ont pu être identifiées. Les rares prévenus présents à l’audience (la majorité d’entre eux brillaient par leur absence) ont expliqué, souvent maladroitement, qu’ils avaient agi par colère. L’avocat de M. Eyraud, Olivier Baratelli, a demandé au tribunal de ne pas banaliser le cyberharcèlement qui « mène au pire » et constitue « un fléau colossal ».
« Nous avons affaire à des loups sanguinaires »il a plaidé. « Ces gens sont capables d’agir »dit-il, souhaitant « des peines exemplaires ».