Prise en main du Redmi Pad Pro : voici les bases

Nous avons mis la main sur la Redmi Pad Pro, une tablette qui se situe plutôt dans l’entrée de gamme de Xiaomi. Voici notre retour après quelques semaines d’utilisation.

Pendant quelques jours, nous avons utilisé la Redmi Pad Pro. La tablette signée par la sous-marque Xiaomi joue la carte de l’accessibilité avec une facture juste en dessous des 350 euros. Est-ce une bonne affaire pour ce prix ? Essayons d’y répondre.

La Redmi Pad, sans être encombrante, se présente tout de même dans un format qu’on ne pourrait qualifier de compact. Avec son écran de 12,1 pouces en 16:10, ses 571 g, c’est une tablette plutôt imposante. Si vous la couplez à son clavier vendu séparément, vous aurez une machine qui fait plus ou moins la taille d’un PC de 13 pouces dans la besace.

La tablette offre un niveau de finition honnête sans être éblouissante et tente d’imiter le style de l’iPad, avec ses grilles de haut-parleurs en pointillés, ou encore le positionnement et le style de ses boutons qui rappelleront aisément la tablette d’Apple. La différence se creuse, non seulement sur le matériau choisi, puisque tout est recouvert de plastique, mais aussi sur l’implantation de l’écran, comme posé sur le corps de la tablette. Les bordures sont épaisses (ratio écran-corps 83,4%) sans être gênantes par rapport à ce qui se pratique sur le reste du marché et se font facilement oublier.

Un écran qui est juste correct

Passons à l’expérience audiovisuelle. Cela passe forcément par l’écran. Nous avons une dalle de 13,1 pouces, LCD, 120 Hz, définition QHD+ (2560 x 1600) protégée par un verre Corning Gorilla Glass 3. L’écran est très lumineux et offre des couleurs éclatantes, mais en raison de sa grande taille, il doit composer avec une résolution plutôt basse (249 ppp), qui chutera encore davantage sur les contenus FullHD. De plus, il est assez flou, manquant parfois de netteté. Bref, c’est un écran qui fait le job pour le prix de la tablette, mais ne vous attendez pas à une expérience premium.

Passons au son, qui s’appuie ici sur 4 haut-parleurs et propose sur le papier le support du Dolby Atmos. L’expérience sonore est là encore assez plate. Il n’y a pas de fausse note particulière, le son ne grésille pas, et ne tombe pas dans des aigus trop nasillards. Il se place simplement autour des médiums et manque de basses. Notons cependant la présence d’un port jack 3,5 mm dont certains pourraient profiter.

HyperOS et accessoires

L’interface de Xiaomi, HyperOS, est toujours un peu brouillonne, manquant d’ergonomie ici et là, mais il faut avouer que son centre de contrôle volé à Apple est très pratique lorsque l’on regarde du contenu, pour régler la luminosité d’un clic ou activer un réglage comme le mode lecture. Au premier abord, on pensait être gêné par l’absence de déverrouillage par empreinte digitale, très pratique sur une tablette, mais la reconnaissance faciale est très efficace. Elle permet de déverrouiller la tablette sans même y penser. À deux exceptions près : la nuit, il faut retaper son mot de passe et lorsque l’écran est éteint, il faut encore appuyer sur un bouton pour que la reconnaissance se lance.

Un petit mot sur les accessoires, à commencer par le stylet. Pratique si l’on sait s’en servir, nous l’avons trouvé assez réactif dans l’application Notes de Xiaomi. Dommage qu’il ne soit pas possible de le charger en le collant à la tablette avec un aimant. Quant au clavier, il permet de poser la Redmi Pad Pro en format chevalet sur une table et de se rapprocher un peu plus du PC. La comparaison s’arrête cependant vite puisque l’interface n’est pas conçue pour la navigation au clavier. N’attendez pas de ce dernier une expérience de frappe extraordinaire : il dépanne et permettra de prendre quelques notes rapides, mais pour toute utilisation intensive, il est insuffisant. Le trait est trop important et les lettres trop espacées.

Prix ​​du Redmi Pad Pro

La Redmi Pad Pro est vendue 330 euros en 6 Go de RAM + 128 Go de stockage et 380 euros en 8 Go de RAM + 256 Go de stockage. Trois coloris sont proposés : bleu, gris et vert.

Le Xiaomi Smart Pen est vendu 100 euros et le clavier, qui fait office de coque de protection, est également vendu 100 euros.

Conclusion : une tablette basique à un prix justifié

Comme indiqué dans cet article, le Redmi Pad ne décolle jamais vraiment pour atteindre des performances hors du commun, mais pour son prix de 350 euros, il offre une expérience franchement correcte. L’iPad 10 coûte aujourd’hui 439 euros, il semble être une excellente alternative, mais il faut quand même être prêt à augmenter son budget jusque-là. Si vous vous arrêtez à 350 euros et prenez le Redmi Pad, vous aurez probablement un écran un peu moins juste, mais vous gardez une tablette d’entrée de gamme décente.

🔴 Pour ne rien manquer de l’actualité de 01net, suivez-nous sur Google News et WhatsApp.