Le porte-parole du gouvernement démissionnaire a écarté, lundi 12 août, la possibilité de nommer à Matignon Lucie Castets, candidate sur laquelle se sont mis d’accord les partis du Nouveau Front populaire (NFP).
La trêve olympique terminée, la formation d’un gouvernement et la nomination d’un Premier ministre se font à nouveau pressantes. Ce lundi sur Sud Radio, la porte-parole du gouvernement démissionnaire, Prisca Thevenot, a exprimé le souhait de la formation d’une « coalition avec les forces républicaines, qui vont de la social-démocratie à l’historique LR ».
Une coalition qui exclurait de fait La France Insoumise et le Rassemblement national ainsi que leurs alliés de la Ciott. « Une coalition ne se forme pas en quelques jours », a-t-elle ajouté, jugeant que les partis en question « ont besoin de ce temps (…) pour pouvoir faire fonctionner nos institutions ».
Alors que le Nouveau Front populaire est arrivé en tête du second tour des législatives mais qu’aucune majorité absolue ne s’est dégagée à l’Assemblée nationale, Prisca Thevenot a affirmé qu’il n’y avait « pas de vainqueur » à l’issue de ce scrutin et que « trois blocs se sont constitués ».
Quid alors de l’hypothèse de Lucie Castets, candidate du NFP à Matignon qui a multiplié les déplacements sur le terrain ces dernières semaines ? Cette dernière a adressé lundi un courrier aux sénateurs et députés pour lister ses « cinq grandes priorités » tout en promettant un « regain d’espace » pour le travail parlementaire.
« Une coalition ne se construit pas en quelques jours »
Selon Prisca Thevenot, la nomination du directeur des finances et des achats de la mairie de Paris n’est pas à l’ordre du jour.
« Je pense qu’aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement d’avoir une personne capable de faire des « visites officielles » impromptues en tant que Premier ministre potentiel », a-t-elle déclaré.
« A l’heure où nos démocraties sont extrêmement fragilisées par de nombreux sujets, nous devons plus que jamais rappeler le fonctionnement de nos institutions et nous y tenir. C’est le président de la République et lui seul qui nomme le Premier ministre », a insisté Prisca Thevenot.
En attendant la formation d’un nouveau gouvernement, « les affaires courantes sont gérées », a également assuré Prisca Thevenot. Mais combien de temps ce gouvernement démissionnaire restera-t-il en place ? « Il ne sera pas éternel », a simplement indiqué sa porte-parole, sans donner plus de détails sur le calendrier.