Un prince nostalgique du Reich, un juge d’extrême droite versé en astrologie et d’anciens officiers de l’armée. Au total, neuf accusés comparaîtront mardi devant le tribunal de Francfort pour avoir ourdi un incroyable complot visant à renverser le gouvernement allemand par la force. La découverte de ce putsch planifié fin 2022 a stupéfié l’Allemagne.
20 minutes fait le point sur cette étonnante histoire mêlée de complotisme et de soupçons d’ingérence russe.
La plupart des accusés sont accusés de « participation à un groupe terroriste » qui s’était « fixé pour objectif d’éliminer l’ordre de l’Etat par la force » et de « préparer un acte de haute trahison ». Les membres du complot envisageaient d’envahir la chambre des députés – le Bundestag – à Berlin pour y arrêter les élus et faire tomber le gouvernement.
Une fois le putsch réussi, les conspirateurs voulaient installer temporairement à la tête du pays un aristocrate et homme d’affaires de 72 ans : Heinrich XIII, dit prince Reuss et descendant d’une famille noble qui régnait autrefois sur de vastes étendues de la région. . de Thuringe, en Allemagne de l’Est. C’est notamment dans son château de Bad Lobenstein que se tenaient des réunions clandestines.
Le réseau s’était donné les moyens de ses ambitions et était armé jusqu’aux dents. Les enquêteurs ont découvert qu’il disposait « d’environ 500 000 euros », ainsi que d’un « arsenal d’environ 380 armes à feu, près de 350 armes blanches ainsi que 500 autres armes et au moins 148 000 cartouches ». « Il était clair pour les membres que le rachat en préparation entraînerait la mort de personnes », explique la police.
Un premier procès s’est ouvert fin avril à Stuttgart pour neuf autres protagonistes et le reste de la bande doit être jugé à Munich à partir du 18 juin.
Considérée comme « la plus grande affaire visant la sécurité de l’État dans l’histoire récente » de l’Allemagne, selon l’hebdomadaire Le Spiegel, l’enquête plonge dans « le monde bizarre et délirant » d’un groupe nourri « de mythes sur Internet, de haine et de croyance aux forces cosmiques ». Ils sont particulièrement influencés par l’idéologie des « Reichsbürger » (citoyens du Reich), un mouvement hétérogène qui dénie toute légitimité à la République fédérale d’Allemagne.
Selon les procureurs fédéraux, les accusés affirment que l’Allemagne est dominée par une « secte conspiratrice d’élites pédophiles ». Une idéologie qui rappelle aussi le mouvement complotiste QAnon aux Etats-Unis et son « Pizzagate », dénonçant les élites pédophiles.
Selon le parquet fédéral, la Russe Vitalia B., compagne du prince Reuss et poursuivie de son côté par la justice pour avoir soutenu le groupe, l’aurait « mis en contact (…) avec le consulat général de Russie à Leipzig ». et les accompagnés là-bas en juin 2022 ».
Il a cherché à s’assurer le soutien des autorités russes, même si au moment du démantèlement de la cellule, le Kremlin avait – comme à son habitude – nié toute ingérence.
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