William Molinié / Crédit photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Tout juste nommé ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau se retrouve face à une lourde charge de travail. Le successeur de Gérald Darmanin devra arbitrer, dans les prochaines semaines, des dossiers brûlants allant de l’immigration à l’insécurité, en passant par les questions budgétaires.
Sur le bureau de Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur, les dossiers ne manquent pas. Le successeur de Gérald Darmanin va devoir arbitrer, dans les prochaines semaines, des dossiers brûlants. À commencer par le budget 2025, le nœud du problème pour la place Beauvau.
Un bras de fer commence aussi à se dessiner avec Bercy, car les policiers réclament une augmentation du budget alloué au ministère de l’Intérieur. La ligne rouge à ne pas franchir, prévient un représentant syndical, serait que les agents ne reçoivent pas leurs primes olympiques d’ici la fin de l’année. Or, des rumeurs laissent entendre qu’elles pourraient être versées l’an prochain. « Il n’est pas question de faire des économies sur la sécurité », assure un policier.
Négociations intenses entre Beauvau et l’Élysée
Autre sujet en tête de liste : l’immigration. Bruno Retailleau fixera-t-il un cap clair ? Va-t-il couper le flux migratoire en limitant le regroupement familial ou en réduisant la prise en charge des clandestins présents sur le territoire ? Le nouveau ministre devrait aussi lutter contre l’insécurité – notamment les violences sur la voie publique -, les refus d’obtempérer et les atteintes aux biens. Autant d’actes de délinquance quotidienne qui plombent l’image d’une France sûre et sécurisée. Les premières décisions sont attendues dans les prochaines heures.
Enfin, alors que les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie disent adieu aux armes cette semaine, le choix de leurs remplaçants fera l’objet d’intenses négociations entre Beauvau et l’Élysée. Et sera un révélateur du rapport de force entre Emmanuel Macron et son Premier ministre.
europe1 Fr