Le candidat ultraconservateur Saïd Jalili affrontera le réformateur Massoud Pezeshkian au second tour de l’élection présidentielle en Iran, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur.
Un seul second tour avait été organisé depuis la révolution islamique de 1979, soit en 2005.
Les deux candidats seront départagés le 5 juillet.
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Iran : le président Raïssi décède dans un accident d’hélicoptère
L’Iran en route vers un second tour. Le candidat réformateur Massoud Pezeshkian affrontera l’ultra-conservateur Saïd Jalili vendredi 5 juillet, a annoncé samedi le ministère iranien de l’Intérieur, au lendemain du premier tour. « Aucun des candidats n’a pu obtenir la majorité absolue des voix » Et, « donc, les premier et deuxième candidats » sera décidé, a déclaré Mohsen Eslami, porte-parole du département des élections au ministère.
Selon un décompte provisoire publié dans la matinée, sur 19,07 millions de bulletins dépouillés, le député Massoud Pezeshkian avait recueilli 8,3 millions de voix, contre 7,19 millions pour Saïd Jalili.
Massoud Pezeshkian, chirurgien de 69 ans, est député de Tabriz, une grande ville du nord-ouest de l’Iran. Il s’est fait connaître en critiquant le gouvernement lors des manifestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022. Il est partisan d’un réchauffement des relations avec l’Occident. Saïd Jalili, 58 ans, ancien négociateur nucléaire, est au contraire favorable à une politique inflexible à l’égard de l’Occident.
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Une première depuis 2005
L’organisation d’un second tour est une première dans le pays depuis 19 ans. Sur les 14 élections présidentielles organisées depuis la révolution islamique de 1979, une seule s’est jusqu’ici décidée au second tour, en 2005.
Près de 61 millions d’électeurs étaient appelés à voter vendredi. L’élection a été organisée à la hâte après la mort du président conservateur Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai.
Elle est suivie de près à l’étranger puisque l’Iran, poids lourd du Moyen-Orient, est au cœur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, dans lequel il s’oppose aux pays occidentaux. L’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité iranienne, avait appelé les électeurs à « prendre le vote au sérieux et à y participer ». A l’inverse, les opposants, notamment de la diaspora, ont soutenu le boycott du scrutin.