Avec quatre heures de retard, Robert Kennedy Jr. monte enfin sur scène au Ryman Auditorium, une salle de spectacle mythique située à Nashville, dans le très conservateur État du Tennessee. Tout au long de la soirée, des comédiens proches du candidat indépendant ont multiplié les sketchs sur les deux favoris à la présidentielle, Joe Biden et Donald Trump, sur le Covid ou la « corruption des médias ». Parmi eux, le théoricien du complot Russell Brand, accusé de viol et d’agression sexuelle, et l’acteur anti-vax Rob Schneider.
Contre toute attente, ce n’est pas un discours politique que le fils de Bob Kennedy, assassiné en 1968 – comme son frère John cinq ans plus tôt – a tenu en pleine campagne présidentielle où il concourait sous l’étiquette démocrate. Vêtu d’un costume gris-vert, la voix rauque à peine audible – il souffre d’une maladie neurologique qui touche ses cordes vocales -, il commence à raconter une blague sur deux Irlandais ivres devant un public riant.