Présidentielle américaine : que disaient les sondages lors des précédentes élections, à 14 jours du scrutin ?
De nombreux sondages sont publiés aux Etats-Unis pour tenter de déterminer quels seront les résultats le 5 novembre.
Mais à 14 jours du scrutin américain, les pronostics restent encore incertains.
D’autant qu’ils n’ont pas toujours été corrects lors des précédentes élections présidentielles.
Suivez la couverture complète
Élection présidentielle américaine
Un retournement de situation est-il encore possible ? Lundi 21 octobre, soit deux semaines avant le vote pour l’élection présidentielle américaine, le modèle statistique de L’économiste pour déterminer qui sera élu à la Maison Blanche a, pour la première fois depuis août, annoncé que Donald Trump serait celui qui remporterait l’élection.
Selon ce sondage, le milliardaire new-yorkais aurait 54% de chances de redevenir président des Etats-Unis, aux dépens de Kamala Harris qui remporterait cependant le vote populaire, à 74%. Ce sondage, à 14 jours du scrutin, est néanmoins à prendre avec prudence, alors que les précédentes présidentielles ont montré la difficulté des sondeurs à prédire les résultats de ce scrutin si particulier.
2016, la victoire manquée par les sondages de Donald Trump
Cet échec des sondages s’est particulièrement illustré en 2016, lors de l’élection qui a vu Donald Trump, désigné par le Grand Old Party (GOP), s’imposer face à la candidate démocrate, Hillary Clinton. Deux semaines avant l’élection, ABC News a publié un sondage qui montrait que l’ancien vice-président avait 55 % de chances d’être nommé à la présidence, contre 35 % pour Donald Trump. Le sondage réalisé par l’Université du Suffolk indique également une victoire des démocrates, avec une avance confortable de 9 points. Selon cette étude, elle avait 47 % de chances d’être élue, contre 38 % pour Donald Trump.
Si les sondages ont vu, les jours suivants, une montée en puissance de Donald Trump, il était loin d’être annoncé vainqueur. Au final, le vote populaire a bien été remporté par Hillary Clinton, mais c’est Donald Trump qui a atteint le plus grand nombre d’électeurs (304 contre 227 pour son adversaire).
Un soutien populaire inattendu
En 2016, la victoire de Donald Trump avait échappé aux pronostics. Lors des élections suivantes, en 2020, les médias ont utilisé les sondages et les prévisions avec plus de prudence. A 14 jours du scrutin, le 20 octobre 2020, la moyenne des résultats nationaux donnés dans les différentes études et obtenus par l’agrégateur cinq trente huit, annonçait une victoire du démocrate Joe Biden.
Il a été affirmé qu’il avait 52,2 % de chances de remporter la Maison Blanche, tandis que son adversaire, alors candidat à la réélection, avait 41,9 % de chances. Ces projections étaient cette fois assez proches des résultats définitifs puisque Joe Biden l’a finalement emporté, récoltant 51,31% des suffrages et 306 votants. Donald Trump a obtenu 46,86% des voix, obtenant ainsi seulement 232 grands électeurs. Le Républicain a perdu, comme le prédisaient les sondages. Cependant, il a obtenu beaucoup plus de voix que prévu, ce qui suggère que les sondages n’ont pas encore pu mesurer avec précision le soutien populaire à un candidat.
-
Lire aussi
Sondages, projections de victoires… L’élection présidentielle américaine entre incertitudes et risques de manipulation
Qu’en sera-t-il cette année ? Si les sondages fournissent des projections, ils sont loin de permettre d’annoncer avec certitude les résultats le jour du scrutin. A deux semaines de campagne restantes, les instituts donnent toujours Donald Trump et Kamala Harris au coude à coude. Avec entre 2 et 5 % d’électeurs indécis, tout pourrait encore changer. « Les sondages, publics et privés, sont plus serrés dans cette élection que jamais auparavant »a déclaré un ancien collaborateur de Barack Obama, pour NBCNouvelles. Preuve que l’incertitude règne plus que jamais sur l’issue de ce scrutin.