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Présidentielle américaine : pour Greta Thunberg, Trump est « plus dangereux », mais Harris a « du sang sur les mains »

Présidentielle américaine : pour Greta Thunberg, Trump est « plus dangereux », mais Harris a « du sang sur les mains »

Une prise de parole attendue, à quelques jours de l’échéance. La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a qualifié vendredi Donald Trump d’option « la plus dangereuse » avant l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, tout en critiquant l’administration américaine sortante, dont Kamala Harris, pour son soutien à Israël. Elle a appelé les Américains à aller au-delà du vote en protestant, affirmant qu’ils « ne peuvent pas se contenter de la moindre pire option ».

Il est « probablement impossible de surestimer les conséquences qu’aura cette élection pour le monde et pour l’avenir de l’humanité », écrivait sur X le militant de 21 ans, quatre jours avant l’élection américaine. « Il ne fait aucun doute que l’un des candidats, (Donald) Trump, est bien plus dangereux que l’autre », a-t-elle déclaré.

Mais pour autant, « peu importe que ce soit Trump ou Harris qui gagne, les États-Unis – un pays construit sur des terres volées et sur le génocide des peuples autochtones – resteront une puissance mondiale impérialiste et hypercapitaliste qui continuera à conduire le monde vers une un monde raciste et inégalitaire, avec un climat de plus en plus dégénéré – et une urgence environnementale », a fustigé le jeune Suédois, qui s’est fait connaître, alors qu’il était encore adolescent, pour avoir lancé un mouvement de grève des écoliers et des jeunes pour appeler à lutter contre changement climatique.

Un « génocide » en Palestine, « avec l’argent et la complicité des Américains »

« Mon principal message aux Américains est de se rappeler qu’ils ne peuvent pas se contenter de la moindre des pires options », a-t-elle poursuivi. « Tu ne peux pas penser que tu l’as fait assez seulement en votant, surtout quand ces deux candidats ont du sang sur les mains », a également accusé le militant.

Elle a vivement critiqué l’administration sortante – le président Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris – pour leur soutien à Israël et à son offensive dans la bande de Gaza. « N’oublions pas que le génocide en Palestine a lieu sous l’administration de Joe Biden et Kamala Harris, avec l’argent et la complicité des Américains », a accusé l’activiste, qui a pris position à plusieurs reprises en faveur des Palestiniens en derniers mois. « Ce n’est en aucun cas féministe, progressif Ou humanitaire bombarder des enfants et des civils innocents, c’est le contraire, même si c’est une femme qui commande.»

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël, qui a fait 1.206 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, dont des otages tués. ou est mort en captivité.

Principal allié et soutien d’Israël, les États-Unis lui ont accordé des milliards de dollars d’aide militaire pour soutenir sa réponse contre le Hamas. L’offensive de représailles menée par l’Etat hébreu à Gaza a fait 43.259 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du mouvement islamiste palestinien, jugées fiables par l’ONU.

« Dénoncez cette hypocrisie extrême »

La Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu une décision en janvier demandant à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher tout acte de génocide à Gaza. L’Afrique du Sud, qui avait engagé cette procédure contre l’Etat hébreu, a annoncé lundi avoir soumis à l’institution des « preuves » du « génocide » israélien, des accusations réfutées par le gouvernement israélien.

« Je ne comprends pas comment certains peuvent prétendre parler de valeurs humanitaires sans jamais remettre en question leur propre rôle dans l’aggravation de l’oppression mondiale et les massacres de pays entiers », a conclu Greta Thunberg, appelant les Américains à « faire tout ce qui est nécessaire ». en votre pouvoir de dénoncer cette hypocrisie extrême.

Elle les a plus largement exhortés à engager une action politique en manifestant pour lutter contre les « conséquences catastrophiques de l’impérialisme américain ». « Descendez dans la rue, bloquez, organisez, boycottez, occupez, défiez explicitement ceux au pouvoir dont les actions et l’inaction conduisent à la mort et à la destruction », a insisté le militant, appelant à soutenir « ceux qui résistent et conduisent le changement ».

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