Présidentielle américaine : Donald Trump outrancier à New York, Elon Musk poursuivi en justice… le récap’ à 8 jours de l’élection
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Une rencontre haute en couleur. Donald Trump a rempli dimanche de bonnets rouges le légendaire Madison Square Garden de New York, où il s’est présenté comme le sauveur des États-Unis, « détruits » par Kamala Harris, lors d’une rencontre marquée par des insultes envers les Portoricains qui ont causé beaucoup de réaction. « Tu as détruit le pays (…) Kamala, tu es viré, va-t-en ! », a lancé le républicain, qui comptait sur « l’arène la plus célèbre du monde », d’une capacité de 20 000 places, pour démontrer sa popularité au cœur de New York, bastion démocrate et progressiste.
Dans la Big Apple, où il est né et a fait fortune dans l’immobilier (plusieurs gratte-ciel y portent son nom)avant d’être condamné à plusieurs reprises par les tribunaux civils et pénaux, Donald Trump a promis de « réparer » ce que « Kamala a cassé », lors d’un meeting où, fait rare dans la campagne, il a été présenté par son épouse et ancienne première dame des Etats-Unis. , Melania Trump, jusqu’ici discrète.
Parmi les pilotes de la salle, entre Elon Musk, Robert Francis Kennedy Jr, le lutteur Hulk Hogan, ou encore l’ancien animateur ultraconservateur de Fox News Tucker Carlson, un comédien, Tony Hinchcliffe, s’est démarqué en comparant Porto Rico, dont beaucoup sont originaires de New York. , sur « une île flottante de déchets au milieu de l’océan ». La séquence a été rapidement dénoncée sur les réseaux sociaux, notamment par l’équipe de campagne de Kamala Harris, qui s’est rendue dimanche dans un restaurant portoricain de Philadelphie. Et plusieurs stars portoricaines, comme le prince du reggaeton Bad Bunny et Ricky Martin, ont affiché leur soutien au candidat démocrate en relayant des vidéos du démocrate sur Instagram.
Ce qu’il faut retenir également
- La crainte d’un nouvel assaut contre le Capitole. Un sondage publié lundi par Associated Press révèle que 4 électeurs sur 10 sont « extrêmement » ou « très » préoccupés par d’éventuelles violences ou tentatives de contestation des résultats des élections de novembre. Environ un électeur sur trois se dit également « extrêmement » ou « très » préoccupé par les tentatives des autorités d’empêcher la finalisation des résultats. A ce sujet, seul un tiers des votants pensent que Donald Trump serait capable de reconnaître sa défaite, contre 8 sur 10 pour Kamala Harris.
- Musk a demandé de mettre fin à sa loterie. Il l’avait d’abord prévenu par mail, en vain. Le procureur de Philadelphie a donc changé de braquet ce lundi en lançant une procédure contre America PAC, le groupe de soutien créé par Elon Musk pour soutenir la campagne de Donald Trump. Le ministère de la Justice conteste la légalité de la loterie lancée par le milliardaire, qui attribue chaque jour un prix d’un million de dollars à l’un des signataires d’une pétition défendant la liberté d’expression et le droit de porter une arme, à condition qu’il soit inscrit sur les listes électorales d’un des États clés.
- Des millions de votes anticipés. Près de 43 millions d’Américains ont déjà voté par anticipation pour cette élection qui s’annonce comme la plus serrée de l’histoire moderne des États-Unis. Le président Joe Biden lui-même doit voter tôt ce lundi, selon la Maison Blanche.
Une grosse semaine attend Kamala Harris
A huit jours de l’élection présidentielle, le candidat démocrate prévoit de visiter tous les « swing states », ces sept États qui peuvent faire basculer le vote. La vice-présidente débute ce lundi par une rencontre avec sa colistière dans le Michigan, où elle doit faire face à la colère d’une partie de l’importante communauté arabe américano-arabe contre le soutien des Etats-Unis à Israël dans ses guerres à Gaza et au Liban. Mardi, elle prévoyait un discours à Washington, tout près de l’endroit où Donald Trump s’était adressé à ses partisans le 6 janvier 2021, avant l’invasion du Capitole.