préserver le système de santé français, oui, mais l’assurance maladie va devoir serrer la vis…
Le déficit de la Sécurité sociale atteindra 18 milliards en 2024, soit 7,5 milliards de plus que prévu dans le budget adopté l’an dernier. L’objectif de dépenses nationales d’assurance maladie (Ondam) est annoncé à +2,8%, soit un point de plus que l’inflation prévue à 1,8%. Moins que l’année dernière. Comment préserver le système de santé français ? En réalisant des économies en 2025, notamment en augmentant les tarifs des usagers. Lorsque vous payez une consultation chez un médecin généraliste ou spécialiste, 70 % sont préalablement pris en charge par la Sécurité Sociale et les 30 % restants sont remboursés par les mutuelles. Pour ceux qui ont la chance d’en avoir un. Désormais, la part de prise en charge par la Sécurité sociale serait de 60% et le ticket modérateur de 40%, selon le projet de loi de finances de la Sécurité sociale présenté hier. L’État espère économiser 1 milliard d’euros en 2025.
Impacts sur les tarifs
Premier bémol : 3 millions de Français ne disposent pas de mutuelle. Deuxième bémol : les mutuelles, face à cette hausse des tarifs des usagers, et donc du remboursement qu’elles effectueraient à leurs clients, vont automatiquement la répercuter sur leurs taux de cotisation. Troisième bémol : le coût d’une consultation chez le médecin généraliste s’élève aujourd’hui à 26,50 €. Elle a été revalorisée et, à partir du 22 décembre, sera de 30 euros, dont 12 payables par le patient s’il ne dispose pas de mutuelle, ou sur la poche de la mutuelle – donc sur celle du patient, depuis ses cotisations. aura augmenté. Qu’en est-il du système de soins solidaires, sachant que les syndicats de médecins, avant de signer l’accord médical pour l’assurance maladie, avaient exigé le maintien de bons niveaux de remboursement des patients ?
Par ailleurs, le Premier ministre a annoncé hier quelques évolutions susceptibles de « faire des économies ». Il s’agit d’inviter les médecins généralistes à limiter les prescriptions d’examens médicaux « excessifs ». On parle aussi de « rationaliser » les transports sanitaires. D’autres mesures seront proposées.
Le 4 septembre, la Fédération hospitalière de France (FHF) a demandé une augmentation d’au moins 6 % de l’Ondam, par rapport à l’Ondam 2024 initial. Nous sommes loin du compte.