Les voitures électriques représentent 17% de part de marché en France
Le marché des voitures électriques en France affiche une croissance modeste mais stable, malgré une baisse du bonus écologique qui est passé de 5 000 à 4 000 euros, et la fin de cette aide aux véhicules en provenance de Chine. Selon les données de AAA Data, près d’un véhicule neuf vendu sur cinq était électrique en avril 2024, les voitures électriques représentant 17 % de part de marché.
La France continue d’afficher une croissance supérieure à celle observée au niveau européen. Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie, « dans un contexte d’aplatissement du marché 100% électrique en Europe, le marché français maintient une trajectoire de croissance soutenue de plus de 25% et gagne encore 3 points de part de marché, atteignant 16% par rapport à avril 2023 « . Dans le détail, leLe mois d’avril 2024 a enregistré une hausse de +14.471 immatriculations de véhicules électriques neufs par rapport à avril 2023, portant son total à 146.977 immatriculations.
Une hausse moyenne de 2% des prix des véhicules neufs
Le coût des véhicules électriques reste le principal obstacle pour de nombreux automobilistes. Selon AAA Data, le prix des véhicules électriques neufs a augmenté de 2%, avec un prix moyen, hors bonus écologique, de 41 998 euros. Cette hausse de prix n’est pas uniforme pour tous les fabricants. Le constructeur automobile MG a par exemple augmenté ses prix de 10 % et jusqu’à 45 % pour Smart. Par rapport à un véhicule essence, une voiture électrique coûte en moyenne 14 800 euros de plus. La « bonne nouvelle », c’est que les constructeurs automobiles Renault et Peugeot sont en tête des immatriculations de nouveaux véhicules électriques avec trois citadines : la Peugeot e-208 (360 à 400 km d’autonomie) qui monte sur le podium avec 3 185 inscriptions, suivi de la Peugeot e-2008 (320 km d’autonomie) avec 2 164 ventes, et en troisième position la Renault Twingo Électrique avec 1 842 immatriculations (190 km d’autonomie).
Même si le marché de la voiture électrique affiche une légère croissance en France, il est important de rappeler qu’il repose essentiellement sur les aides publiques de l’Etat – les contribuables français.. Le crédit-bail social en est le meilleur exemple. Victime de son succès (50 000 dossiers acceptés, contre 25 000 initialement prévus), et doté d’un budget initial de 300 millions d’euros qui a donc finalement été doublé par le gouvernement, ce système permet aux ménages les plus modestes d’obtenir une voiture électrique pour environ 100 €. euros par mois, l’État – les contribuables payant près de 13 000 euros par véhicule vendu. Il est très probable que le léger rebond du marché des voitures électriques soit dû aux premières livraisons dues au leasing social. Les Français restent donc toujours aussi réticents à faire la transition, pour des raisons financières, mais aussi en raison du manque de bornes de recharge, ainsi que de l’autonomie plus limitée de ce type de véhicule.