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près d’un enseignant sur trois mobilisé pour dénoncer la « dégradation » des « conditions de travail et de rémunération »

Près d’un enseignant sur trois est en grève jeudi 5 décembre, dans le cadre de la mobilisation de la fonction publique pour alerter sur la « dégradation » de leur « Conditions de travail et rémunération ». Au total, 18,62% des agents de la fonction publique de l’Etat se sont mis en grève à la mi-journée, soit plus de 246.000 personnes recensées, notamment dans l’éducation nationale, selon le ministère de la Fonction publique.

Au total, 31,32% des enseignants sont en grève : 40,07% au premier niveau (écoles maternelles et élémentaires) et 23,47% au deuxième niveau (collèges et lycées), selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Éducation. De son côté, le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, a annoncé à 10h15 54% d’enseignants en grève dans les collèges et lycées.

Cette mobilisation, qui intervient en pleine crise politique, au lendemain de la chute du gouvernement, devrait permettre de lancer un « alerte sur la dégradation des conditions de travail et de rémunération à destination du futur gouvernement et des parlementaires qui devront rédiger les prochaines lois de finances pour 2025 »a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Mylène Jacquot, secrétaire générale de la Fonction publique CFDT.

Des dizaines de rassemblements sont prévus en France à l’appel d’une large intersyndicale, notamment à Paris, près du ministère de l’Économie et des Finances. Un point presse de l’intersyndicale (CGT, CFDT, UNSA, FSU, CFE-CGC, Solidaires et FA-FP) est prévu sur place à 13 heures, en présence notamment des secrétaires générales de la CGT, Sophie Binet. , et la CFDT, Marylise Léon. Un cortège doit alors se diriger vers la place d’Italie.

Les autorités attendent entre 4 000 et 8 000 participants à la manifestation parisienne. Elle fera l’objet d’une vigilance accrue compte tenu du contexte politico-social. Parmi les personnalités politiques, le secrétaire général du Parti socialiste Olivier Faure a notamment annoncé sa participation.

A Paris, cinq établissements scolaires se sont mobilisés avec des blocages partiels ou totaux des lycées parisiens, a indiqué le rectorat avec plusieurs centaines de lycéens mobilisés. Dans la matinée, une centaine de personnes ont bloqué l’accès au lycée Buffon à Paris, a constaté un journaliste de l’AFP.

A Dijon, un jeune homme a été interpellé après le jet d’un projectile enflammé qui a légèrement blessé le proviseur du lycée Gustave-Eiffel, alors qu’un rassemblement se déroulait dans le cadre de la grève des fonctionnaires. L’incendie a été allumé dans une poubelle devant l’entrée du lycée du quartier sensible des Grésilles et un rouleau de papier toilette enflammé a été lancé qui a touché le directeur de l’établissement, le tuant. « légèrement blessé »a indiqué la préfecture à l’AFP.

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A Marseille et Lyon, des centaines de personnes se sont rassemblées, ont constaté des journalistes de l’AFP.

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Perturbations du trafic aérien

Côté ciel, l’aviation civile a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs programmes de vols pour la journée, mais les perturbations semblaient modérées dans la matinée, la direction générale de l’aviation civile ne faisant état d’aucun retard notable au décollage ou à l’arrivée des principaux aéroports français. .

L’organisme de surveillance du trafic, Eurocontrol, a néanmoins constaté « des retards importants » pour les avions devant survoler une partie de la région parisienne et des zones aériennes autour de Marseille. A Lille, l’aéroport restera fermé du jeudi soir 20 heures au vendredi 7 heures, selon sa direction.

L’annonce fin octobre par le gouvernement démissionnaire d’un plan de lutte contre« absentéisme » les fonctionnaires pour générer 1,2 milliard d’euros d’économies a progressivement tendu les relations entre les syndicats d’agents et le ministre de la Fonction publique, aujourd’hui démissionnaire, Guillaume Kasbarian, avant de conduire à une rupture du dialogue social. Le gouvernement a justifié ces dispositions par la nécessité de rendre « économies » d’améliorer les finances publiques en berne et de réduire le déficit de 6,1% attendu en 2024 à 5% du PIB en 2025.

Les syndicats exigeaient notamment qu’il renonce à trois mesures qui ont cristallisé la colère des agents : le passage d’un à trois jours d’attente pour les fonctionnaires malades, la réduction de 100% à 90% de la rémunération en cas d’arrêt maladie, et le non-renouvellement du versement d’une prime de soutien au pouvoir d’achat.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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