Près des deux tiers des démocrates souhaitent que Joe Biden retire sa candidature, selon un sondage
Un nouveau sondage d’opinion américain indique que 65% des électeurs démocrates souhaitent que Joe Biden ne se présente pas à l’élection présidentielle de novembre prochain, tandis que les interrogations se multiplient sur sa capacité à assurer un second mandat en raison de son état de santé.
Une cote en plein effondrement. Alors que les difficultés s’accumulent pour le président américain Joe Biden, qui brigue sa réélection, un nouveau sondage du Centre de recherche sur les affaires publiques AP-NORC indique ce mercredi 17 juillet que près des deux tiers des électeurs démocrates souhaitent que le démocrate retire sa candidature à l’élection de novembre prochain.
Dans le détail, 65 % des électeurs démocrates estiment que Joe Biden devrait se retirer de la course à la présidentielle pour permettre à un autre candidat de leur parti de se présenter face à Donald Trump, le candidat républicain. Seuls 35 % des démocrates interrogés estiment que Joe Biden devrait rester candidat.
À l’inverse, seulement un quart (26%) des électeurs républicains estiment que Donald Trump devrait retirer sa candidature, contre 73% qui souhaitent le voir continuer.
Parmi tous les sondés, la majorité des personnes interrogées ont exprimé leur mécontentement face au duel qui leur était proposé. Joe Biden a néanmoins recueilli les avis les plus défavorables, 70% des sondés déclarant vouloir que le candidat démocrate abandonne la course à la présidentielle et 57% appelant Donald Trump à se retirer.
Le sondage intervient alors que les interrogations se multiplient sur la capacité de Joe Biden, 81 ans, à briguer un nouveau mandat de quatre ans à la Maison Blanche. Il a déclaré mardi qu’il pourrait reconsidérer sa candidature s’il avait un « problème médical ».
Insatisfaction croissante
Près de la moitié (48%) des électeurs démocrates se disent «assez ou très insatisfaits» de la candidature de Joe Biden à la présidence, contre 37% qui se disent «assez ou très satisfaits», selon un sondage réalisé entre le 11 et le 15 juillet. Ce chiffre est en hausse puisque le précédent sondage de ce type, réalisé entre le 20 et le 24 juin, comptait 38% d’insatisfaits contre 42% de satisfaits.
De plus, parmi tous les répondants, seulement 18 % pensent que Joe Biden a le plus de chances de remporter l’élection présidentielle, contre 42 % qui voient Donald Trump comme le vainqueur le plus probable. 39 % pensent que les deux peuvent gagner ou aucun des deux.
Le sondage a été réalisé par le Centre AP-NORC pour les affaires publiques, qui combine le travail de journalistes de l’agence américaine Associated Press et de chercheurs de l’Université de Chicago. L’enquête a été menée entre le 11 et le 15 juillet auprès de 1.253 Américains.
Des doutes au sein du Parti démocrate
Les doutes sur la candidature de Joe Biden grandissent en privé parmi les cadres de son parti. Selon le média américain CNN, l’ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a récemment rencontré le président américain et lui a assuré qu’il risquait de « détruire les chances des démocrates de gagner » les législatives prévues en novembre, s’il ne se retirait pas de la course à la présidentielle. On ignore si elle lui a spécifiquement demandé de se retirer du scrutin de novembre.
ABC News rapporte de son côté une rencontre privée entre le président et le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, au cours de laquelle ce dernier aurait dit à Joe Biden qu’il « serait préférable » qu’il se retire de la course à la présidentielle.
Le New York Times et le Washington Post évoquent également des discussions entre l’actuel occupant de la Maison Blanche et le sénateur, ainsi qu’avec le chef des élus de son parti à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries. Au cours de ces discussions, les deux élus auraient exprimé « des inquiétudes dans leurs rangs quant au fait que Biden pourrait les priver d’une majorité ».
Mercredi, le représentant démocrate Adam Schiff a appelé Joe Biden à « passer le flambeau », exprimant ses doutes sur la capacité du président à l’emporter face à Donald Trump. Une prise de position claire et publique cette fois.