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Mariane RIAUTE
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« C’est l’enfer » « c’est insupportable », « cauchemardesque »« insupportable », « une véritable invasion », « on ne s’en sortira pas »… Ce n’est pas le pitch d’un film apocalyptique, mais plutôt la réaction de certains Balmanais à la prolifération des moustiques cet été à Balma (Haute-Garonne)près de Toulouse.
Ce mercredi 17 juillet 2024, les langues se déliaient sur le groupe Facebook de la commune et certains habitants de Balma exprimaient leurs craintes face au nombre important de moustiques qui les empêchaient presque de sortir de chez eux.
« Cette année, il y en a beaucoup plus que les autres », confie un habitant.
« Deux minutes dans mon jardin et quatre moustiques sur mes jambesMes enfants sont couverts de boutons et ne peuvent pas profiter du jardin ni du parc. » Voici le post Facebook de mercredi de Lucilleun habitant de l’écoquartier de Vidailhan.
En quelques heures, pas moins de 86 commentaires étaient postées sous celle-ci. Cette Balmanaise a vite compris qu’elle n’était pas la seule à souffrir de ce qu’elle décrit comme un « cauchemar ».
« Attendre cinq minutes à certains arrêts de bus à Balma est devenu un enfer. jeux pour enfants depuis le parc, je vois des parents qui perdent leur sang-froid ! Il y a des moustiques ici depuis des années, mais Cette année, il y en a beaucoup plus que les autres », a expliqué Lucille, contactée par Actualités de Toulouse.
« Les étés sont devenus un enfer »
Un autre résident a réagi à la publication : « Je ne peux même pas profiter de mon extérieur sans être littéralement attaqué par des dizaines de moustiques.
Un témoignage qui en rejoint un autre : « Les étés sont devenus un enfer. Nous ne pouvons plus profiter de nos jardins, de nos terrasses, de nos piscines… Et nous sommes obligés de nous enduire de répulsifs et de brancher les prises (anti-moustiques, ndlr) dans nos maisons. »
Des solutions inefficaces
Les résidents essaient donc de trouve des solutions et de partager des remèdes de grand-mère (girofle, citronnelle, vinaigre blanc, etc.), et d’autres moins naturels (raquettes électriques, prises anti-moustiques, etc.).
Mais ceux-ci semblent n’avoir que peu d’efficacité vu l’ampleur du phénomène, comme le souligne un habitant du quartier Cyprié : « Ici aussi c’est l’enfer ! » Impossible de manger dehors malgré les spirales, le marc de café, le piège à moustiques… »
Il est également difficile de gérer de telles situations dans certains établissements sans utiliser de produits anti-moustiques, comme l’a observé une mère : « Ma fille est dans une crèche de Balma et c’est une catastrophe. Les enfants sont mangés tous les après-midi.
« Le jardin est inutilisable depuis six ans »
Un problème qui n’est pas nouveau en cet été 2024, puisque sur Facebook des habitants affirment en être victimes depuis plusieurs années : « Nous sommes à Balma centre, et le jardin est inutilisé depuis six ans à cause des moustiques. Il y en a partout !
Si la ville de Balma semble particulièrement touchée, elle est loin d’être la seule. Les habitants de Toulouse, notamment du quartier de la Cité de l’Hers, mais aussi Quint-Fonsegrives, ou même de Saint-Orens-de-Gameville je m’en suis également plaint.
Bientôt une solution pour lutter contre les moustiques ?
Ces habitants espèrent surtout que la mairie de Balma prendra des mesures pour limiter cette prolifération.
Interrogé, ce dernier a répondu : Actualités de Toulouse:« Nous avons reçu des plaintes de résidents à ce sujet. Nous ne pouvons pas pratiquer de pulvérisation aérienne, « car la ville n’intervient que dans le domaine public, pas dans le domaine privé. Et ces produits représentent un risque de pollution important. »
De plus, ces opérations de démoustication à l’aide d’insecticides ne peuvent être réalisées qu’avec l’autorisation de l’Agence Régionale de Santé (ARS), en cas de détection d’un cas de virus transmis par le moustique tigre (chikungunya, dengue ou Zika).
Selon Renaud ChevalierResponsable technique chez Altopictus, société spécialisée dans la démoustication et mandatée par l’ARS Occitanie, en 2024, il n’y a pas encore eu de cas avéré d’une de ces maladies à Balma. Donc pas de démoustication.
Traitements préventifs réguliers
La mairie de Balma a glissé dans les boîtes aux lettres de la ville un dépliant pour informer les habitants des mesures à prendre. Il précise que « la ville de Balma a mis en place un plan d’action de grande ampleur pour lutter contre la prolifération des moustiques ».
A Actualités de Toulouse la mairie a ajouté : « Chaque année, nous traitons la municipalité cinq à six fois contre les larves et les moustiques”.
En effet, le prospectus assure que « pendant les périodes propices au développement des moustiques, des traitements préventifs réguliers sont effectués sur les espaces publics susceptibles d’abriter des sites larvaires. Il s’agit de traitements non toxiques pour la faune sauvage des zones humides et des plans d’eau (…) De plus, des traitements complémentaires sont réalisés sur les terres publiques afin d’exterminer également les moustiques adultes.
En quoi consistent ces traitements préventifs ? La mairie de Balma n’a pas donné suite Actualités de Toulouseà propos de ce sujet.
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