A l’entrée du « village » brille un gravier Triban en aluminium. Véronique Carabin, directrice du site, nous livre l’article. Chez Décath’, c’est le rayon cycle qui attire la clientèle. A Betton, comme dans d’autres magasins, il représente 20 % du chiffre d’affaires.
Pour autant, le « village Décathlon » de Betton n’est pas un magasin ordinaire. Il s’agit d’un complexe doté d’un restaurant et d’installations sportives fréquenté par une clientèle plutôt aisée. Betton est le troisième panier moyen le plus élevé de la marque en France.
Luxe
Il regorge de vélos de luxe prêts pour la compétition. Ce trafic s’appuie sur des présentoirs disponibles en marron et kaki : « Ici, nous expérimentons un merchandising pour toute la France. C’est le concept store du groupe », explique Véronique Carabin. Le rayon cycle vend 3 500 vélos par an. « Ce qui nous donne un avantage, c’est l’accessibilité. » Un truisme. Les vélos milieu/haut de gamme sont vendus à moitié prix par rapport à la concurrence.
Les clients de Decathlon Betton disposent de moyens élevés. Toutefois, le modèle le plus vendu sur le site est le Riverside 500 au petit prix de 400 €. Le vélo parfait pour le remorquage. Pour Decathlon, c’est un vélo milieu de gamme. Avec une marque prestigieuse, c’est le prix le plus bas.
Près de 20 salariés en rayon
Décath est un gros employeur. Durant la haute saison, 19 personnes travaillent au rayon cycle. A quoi il faut ajouter l’atelier, dont l’activité est dédiée à la « mobilité durable » en général. En effet, six salariés sur sept sont des spécialistes du vélo.
Betton accumule les signes de distinction : les meilleurs mécaniciens y travaillent. Ils proposent également des assemblages sur mesure et du travail indépendant pour les équipes professionnelles. Le directeur met l’accent sur les offres de réparation et de produits d’occasion apparues récemment dans les magasins.
Bonus
Rennes fait partie du premier quatuor des villes pour les déplacements professionnels à vélo. La part du chiffre d’affaires de l’activité cycle de Betton reste cependant dans la moyenne nationale de la marque. Selon Maxime, chef de service, c’est la faute de politiques publiques moins favorables : « Brest et Nantes proposent des primes à l’achat qui peuvent aller jusqu’à 400 €, une aubaine pour les ventes. » Cela ne l’empêche pas de saliver à l’idée que le nord de la Métropole soit relié au réseau Réseau express vélo (REV). Les Tribans et autres Riversides devraient y prospérer.
