Près de deux tiers des chômeurs contrôlés étaient en recherche « active » d’emploi en 2023
17 % des chômeurs contrôlés ont été sanctionnés pour recherche insuffisante en 2023, selon France Travail.
Près des deux tiers (65%) des chômeurs contrôlés en 2023 recherchaient « activement » du travail et 18% avaient besoin d’être « revitalisés », tandis que 17% ont été sanctionnés pour recherche insuffisante, rapporte France Travail. Vendredi 19 avril. L’organisme qui a succédé à Pôle emploi en janvier a enregistré l’an dernier 523 400 contrôles, en hausse de 4,4% par rapport à 2022.
Près de la moitié (45%) des contrôles concernaient des métiers en pénurie, plus d’un sur quatre (26%) étaient effectués de manière aléatoire tandis que 15% faisaient suite à un signalement du conseiller du demandeur d’emploi. , selon un rapport publié par France Travail.
« Lorsque le contrôle est déclenché de manière aléatoire, la recherche active et la revitalisation concernent près de 91 % des demandeurs d’emploi contrôlés », constate l’organisme.
A l’inverse, « ce sont les contrôles effectués à la demande du conseiller de référence qui entraînent le taux de déremboursement le plus élevé » : 43 % des contrôles clôturés en 2023.
Six mois après les contrôles effectués en 2022, 49 % des demandeurs avaient trouvé un emploi, mais il s’agissait uniquement d’un emploi de longue durée (CDI ou CDD de six mois ou plus) dans 17 % des cas.
Lors d’une inspection, « toutes les démarches de recherche d’emploi ou les actions en vue de la reprise, de la création ou du développement d’une entreprise » sont vérifiées, détaille France Travail dans son communiqué.
Un nouveau système de contrôle en 2025
Les modalités de contrôle des recherches d’emploi évolueront en 2025 selon la loi « pour le plein emploi », avec la mise en place « d’un système dans lequel le comportement général du demandeur d’emploi sera évalué sur la base d’un faisceau d’indices multiples ».
Ce développement fera l’objet d’une expérimentation dans huit régions : Auvergne Rhône-Alpes, Bretagne, Grand Est, Hauts-de-France, Réunion, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Début mars, le Premier ministre Gabriel Attal a souhaité « accélérer » les contrôles de France Travail sur les demandeurs d’emploi, notamment dans les métiers en pénurie, qui vont tripler d’ici 2027, passant de 500 000 par an à 1,5 million.
Il a annoncé fin mars vouloir une réforme globale de l’assurance chômage d’ici fin 2024. Jeudi, il a indiqué qu’il penchait pour un durcissement de la condition d’affiliation, c’est-à-dire préciser les conditions à remplir pour bénéficier des allocations de chômage. Aujourd’hui, il faut avoir travaillé six mois au cours des 24 derniers mois pour pouvoir être indemnisé.
Actuellement, 2,6 millions de chômeurs sont indemnisés sur les 6,1 millions de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues, soit un peu moins de 60 %.