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près de Bordeaux, un mort et quatre blessés graves après l’incendie d’un appartement

Des flammes qui remontent toute la façade du bâtiment C et un sauve-qui-peut général dans la nuit glaciale. Dimanche 29 décembre, vers 23 h 30, un homme de 67 ans est mort dans l’incendie de son appartement, résidence Berlincan, à Saint-Médard-en-Jalles, en périphérie de Bordeaux. Le pronostic vital d’une voisine de 71 ans, plongée dans le coma, est engagé. Le fils et la compagne du défunt, âgés de 14 ans et 52 ans, ainsi qu’une seconde voisine de 40 ans, sont hospitalisés dans un état jugé sérieux.

Le feu a pris de court les habitants de cet immeuble proche du centre Leclerc, situé en retrait d’un ensemble HLM, à la lisière d’un bois. Tiré de son sommeil, Benito, un retraité qui habite le bâtiment A, a d’abord cru à « des gamins qui faisaient du boucan ». À sa fenêtre, il découvre une scène d’effroi : « On entendait des cris, des gens en panique, qui hurlaient dans la nuit, avec la fumée qui sortait des deux côtés du bâtiment. » Sur son téléphone, une vidéo montre la vigueur des flammes : « Regardez comme ça brûlait. C’était impressionnant. »

Prise dans les fumées

La voisine de 71 ans, qui habitait au quatrième étage, a tenté de sortir par ses propres moyens, inhalant l’épaisse fumée qui se dégageait dans la cage d’escalier. Prise en charge par les pompiers, transportée en arrêt cardio-respiratoire à l’hôpital Pellegrin, elle a pu être ranimée. Si le parquet de Bordeaux ne s’avance pas sur l’origine du sinistre, l’adolescent de 14 ans a évoqué un départ de feu lié « à une bougie et au sapin de Noël », rapporte Stéphane Delpeyrat-Vincent, maire de Saint-Médard-en-Jalles.

« La voisine a tambouriné à la porte : ‘‘Monique, il y a le feu !’’ »

Mâchoire tremblante, yeux rougis, Monique n’a pas dormi de la nuit. Elle habite au bout de l’immeuble sinistré. Elle aussi dormait en cette toute fin de soirée. « La voisine a tambouriné à la porte : ‘‘Monique, il y a le feu !’’ La petite chienne tremblait… » « En pyjama », la locataire a trouvé refuge chez sa fille et son gendre, dans un autre immeuble de la résidence Berlincan, à quelques dizaines de mètres. Au total, dix personnes habitaient le bâtiment. Toutes ont été relogées dans le cercle familial, à l’exception d’un couple conduit au gymnase de Saint-Médard.

Maquettes de bateaux

Le bilan du drame aurait pu s’avérer plus lourd encore. Huit des seize appartements de la résidence, y compris celui qui se trouvait au-dessus du logement en feu, étaient inoccupés. Le bâtiment C se vidait peu à peu « depuis un an » et devait étrenner un programme de réhabilitation de Clairsienne. Tous les locataires se sont vus proposer une solution de relogement par le bailleur social, indique le maire. Les appartements restant fermés, ils devaient bénéficier de bons alimentaires et de vêtements remis par le Secours populaire lors d’une réunion au CCAS, lundi, en fin d’après-midi.

Ancien pompier volontaire et brocanteur, José, la victime, habitait un appartement notoirement encombré par ses collections. « C’était impossible de rentrer, il fallait se faufiler entre les vieux meubles et les maquettes de bateaux. Il y avait bien 200 maquettes de bateaux… », décrit Monique. Elle soupire : « Ça lui a pris la vie, à ce pauvre homme. »

Cammile Bussière

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