RAPPORTS – Depuis quatre ans, Château Palmer répond à la pénurie de main d’œuvre en recrutant de jeunes saisonniers originaires d’une ville bordelaise. Un choix qui s’apparente à une école de vie.
Le Figaro Bordeaux
Un air de rap résonne dans une parcelle de Merlot du Château Palmer, grand cru classé de Margaux depuis 1855, cultivé sur 66 hectares en biodynamie à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux. Assis sur une bouteille d’eau, Ryan B., 17 ans, pose devant les rangs. Vendredi, ce jeune habitant de la ville du Grand Parc, à Bordeaux, et sept autres de ses camarades en sont venus aux mains lors de leurs tâches d’effeuillage, de taille et de tissage des vignes. Dans une autre entreprise, ils auraient été licenciés sans préavis pour faute grave. Ici, la question s’est posée avant qu’on ne leur donne une seconde chance. Et pour cause : pour la quatrième année consécutive, pendant les trois semaines que durent les travaux verts sur la propriété viticole, l’encadrement est adapté à la personnalité des jeunes de la ville, dont la plupart vivent leur première expérience professionnelle. « Chaque année apporte son lot de défis, de solutions à trouver et…