Près de Bordeaux, 120 caravanes ont forcé l’entrée d’un stade municipal
Des caravanes de voyageurs se sont installées illégalement dimanche au stade municipal de Blanquefort (Gironde), au nord de la métropole bordelaise.
Le Figaro Bordeaux
L’étonnement a fait place à l’exaspération. Ce dimanche, environ 120 caravanes de voyageurs se sont installées au stade Émile Miart, à Blanquefort (Gironde), dans la métropole bordelaise. Véronique Ferreira, maire socialiste de la commune, dit ne plus savoir si elle est « hyper-nerveux ou très fatigué »car à la fin du festival culturel Échappée Belle, des squatteurs ont forcé l’entrée de ce stade municipal, prenant possession des lieux, au grand désarroi de l’édile et des habitants.
Ce n’est pas la première fois que des caravanes s’installent à Blanquefort. L’été dernier, le stade était déjà occupé. Mais malgré un jugement en référé et une plainte – déposée suite aux dégâts et usages illégaux d’eau et d’électricité – aucune sanction n’avait été prise, regrette l’élu, qui déplore depuis longtemps la non-application des « État de droite »s’interrogeant sur les limites de la loi et des pouvoirs de l’administration pour empêcher ces occupations illégales et répétées des terrains publics et privés des villes.
Chaque fois qu’un terrain est illégalement occupé par des caravanes, la même procédure administrative doit être suivie avant de pouvoir espérer l’évacuer : faire intervenir un huissier puis saisir le tribunal pour obtenir un ordre d’évacuation. expulsion, avant de revenir sur place pour donner l’ordre de quitter les lieux, et enfin de demander à la police d’intervenir, si les caravanes sont toujours sur place.
« Je connais la procédure et j’en ai marre !
« Deux heures et demie de discussions, 20 coups de téléphone, un espace libre trouvé à Lesparre, et rien ! »s’agace le maire, fustigeant une nouvelle fois « l’incapacité des pouvoirs publics à empêcher l’installation ». Selon Véronique Ferreira, « une fois de plus, le maire se retrouve seul ». D’autres caravanes devraient également arriver ce lundi et des gendarmes ont été appelés en renfort. « Il va falloir arriver à avoir une vraie procédure, respecter les équipements communaux et arrêter de se tourner vers le maire en disant : « eh bien, vous connaissez la procédure sommaire, il faudra la faire demain… » Alors oui, je suivrai la procédure. , oui je le sais et oui j’en ai marre !
Dans la métropole bordelaise comme ailleurs dans le pays, la présence de voyageurs sur les terrains de sport ou les chantiers est régulièrement pointée du doigt par les collectivités, les institutions et les habitants. A Pessac, les terrains de sport de l’université de Bordeaux ont été squattés et endommagés à plusieurs reprises depuis l’année dernière. En novembre dernier, dans un terrain de sport à Bègles, le branchement des caravanes aux coffrets électriques a même entraîné des coupures de courant dans le quartier.