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près de 4.900 lits d’hôpitaux ont été fermés en 2023, selon la Drees

Les soignants critiquent régulièrement ces fermetures de lits, qui saturent les services, mettent les équipes sous pression et accroissent les tensions au sein des services d’urgence.

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Un patient dans le couloir des urgences de l'hôpital de Perpignan (Pyrénées-Orientales), le 19 juillet 2024. (ARNAUD LE VU / HANS LUCAS / AFP)

C’est l’un des symboles de la crise à laquelle est confronté le secteur de la santé. Dans les hôpitaux publics et privés français, 4 962 des lits d’hospitalisation complète (avec nuitée dans l’établissement) ont été supprimés en 2023, selon une étude publiée jeudi 31 octobre par leune Direction statistique des ministères sociaux (Drees). Au 31 décembre, les 2.962 hôpitaux publics, privés et privés à but non lucratif disposaient de 369.423 lits d’hospitalisation, soit une baisse de -1,3% par rapport à l’année précédente.

Depuis 2013, 43.500 lits ont été fermés, selon le dernier bilan de la Drees, qui confirme « une tendance observée depuis plusieurs années »traduisant d’une part la volonté des pouvoirs publics de « réorganiser » se soucier de plus « ambulatoire » (c’est-à-dire sans passer la nuit à l’hôpital) mais aussi le manque de personnel, qui « ne peut pas maintenir » tous les lits sont ouverts.

En dix ans, cette baisse de 10,5 % du nombre de lits d’hospitalisation complète s’est accompagnée d’une augmentation de 31 % des places d’hospitalisation partielle (20 900 places supplémentaires), arrivant en 2023 à un total de 88 504 places. De même, les capacités de prise en charge en hospitalisation à domicile continuent de croître (+4,1%) pour atteindre 24 100 patients pris en charge à domicile.

La promesse de l’ancien ministre Aurélien Rousseau à l’automne 2023 de « rouvrir plusieurs milliers de lits d’ici la fin de l’année » n’a donc pas eu lieu. Si les lits ferment, « ce n’est pas pour des raisons budgétaires »mais à cause de « manque d’attractivité » professions de soins, a-t-il alors assuré.

La baisse de la pleine capacité d’hospitalisation est également « plus rapide » sur les quatre dernières années qu’avant la crise sanitaire, selon la Drees : il a diminué d’environ 0,9% par an en moyenne sur la période 2013-2019. Le dernier rapport note une baisse particulièrement marquée des lits psychiatriques (-2,4%) , principalement dans le secteur public.

Les soignants critiquent régulièrement ces fermetures de lits, qui saturent les services, mettent la pression sur les équipes et accroissent les tensions aux urgences, faisant fuir de plus en plus de professionnels de l’hôpital.

Ces chiffres sont publiés en plein débat parlementaire sur le budget 2025 de la Sécurité sociale, dont le gouvernement veut contenir le déficit à 16 milliards d’euros contre 18 milliards en 2024. Quatre syndicats (CGT, FO, Sud et Unsa) ont de leur côté, ils ont déposé un préavis de grève du 4 novembre au 21 décembre pour protester contre ce budget.

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