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Près de 30 000 patrons ont perdu leur emploi au premier semestre 2024

Près de 30 000 patrons ont perdu leur emploi au premier semestre 2024

Selon les chiffres de l’association GSC et du cabinet Altares, le premier semestre 2024 a été marqué par une accélération des faillites d’entreprises. En conséquence, les pertes d’emploi se multiplient pour leurs dirigeants.

Près de 30 000 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi au premier semestre, soit un cinquième de plus qu’à la même période l’année dernière, selon un rapport de l’association GSC et du cabinet Altares publié ce dimanche 25 août.

Cela a concerné 29.958 personnes au cours des six premiers mois de l’année, soit une hausse de 18,4% sur un an. Altares avait dénombré 57.729 faillites d’entreprises en 2023, soit une hausse de 35,8% par rapport à 2022. L’âge médian des entrepreneurs concernés est de 45,8 ans.

Difficulté à envisager un « rebond »

Malgré la « volonté d’entreprendre » qui règne en France depuis vingt ans, « environ quatre entreprises sur dix ne fêteront pas leur cinquième anniversaire », constate Thierry Millon, directeur des études d’Altares, dans le communiqué publié dimanche, évoquant « le traumatisme » subi par ces patrons, notamment « le tiers âgé de plus de 50 ans qui aura plus de mal à envisager sa reprise ».

Les dirigeants de structures de moins de cinq salariés représentent près de neuf suppressions d’emplois sur 10. Le nombre de dirigeants d’entreprises de 6 à 9 salariés concernés a augmenté de 40,2% à 1.661, tandis que celui des patrons de PME de 10 à 19 salariés a augmenté de 31,1% à 1.378.

Faut-il s’inquiéter de la recrudescence des faillites en France ?

Ces entreprises souffrent de « structures financières insuffisantes qui les fragilisent », relève l’étude. Les dirigeants de structures dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500.000 euros représentent 76,5% des personnes concernées.

Un sujet « prioritaire » pour le futur Premier ministre

La hausse des pertes d’emploi est similaire selon les catégories d’âge, de 15,8% pour les moins de 26 ans (2,5% des personnes concernées) à 19,7% pour les 41-50 ans (28,6%). La crise immobilière touche tous les professionnels du BTP : 7.669 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi au premier semestre (+34,2%).

Le secteur du commerce a perdu 6.456 cadres (+15%), celui du transport et de la logistique 1.296 (+30,5%) et celui des services aux entreprises 3.716 (+18,2%). Les pertes d’emplois sont nombreuses dans l’hébergement, la restauration et les boissons (3.734), mais avec une hausse moindre (+7,6%).

Un quart des suppressions d’emplois (7 215, +32%) concernent l’Île-de-France. La Nouvelle-Aquitaine et les Hauts-de-France sont les moins touchés avec des hausses respectives de 9,5% et 6,6%.

«Nos créateurs d’emplois et de richesses sont abandonnés quand leur navire chavire», regrette Anthony Streicher, président de l’association GSC (garantie sociale des chefs d’entreprise), une assurance chômage volontaire créée par les organisations patronales pour les indépendants. Pour lui, cela doit être «un sujet prioritaire» pour le nouveau Premier ministre.

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