Près de 150 élus de Loire-Atlantique réclament la démission du sénateur
L’étau se resserre. Mis en examen en novembre 2023 pour avoir drogué à son insu la députée Sandrine Josso, le sénateur Joël Guerriau n’est plus le bienvenu dans l’hémicycle. Après que le président du Sénat Gérard Larcher lui a demandé de démissionner, la pression vient désormais de son propre territoire, la Loire-Atlantique.
Lundi soir, le sénateur (PS) Philippe Grosvalet a publié une liste de près de 150 grands électeurs lui demandant de quitter son mandat « sans délai ». « M. Le choix de Guerriau de maintenir coûte que coûte son poste est non seulement regrettable pour l’image de la Chambre haute de notre Parlement, mais aussi préjudiciable pour la défense de notre territoire », expliquent ces élus municipaux et départementaux.
« Très difficile à tenir »
Bien qu’il ne siège plus et ne participe à aucun travail, Joël Guerriau a récemment exclu de quitter son poste. « C’est très difficile de tenir le coup. Mais je ne veux pas démissionner, dit-il Ouest de la France fin septembre. Ce serait totalement injuste parce que les tribunaux ne se sont pas prononcés. Certes, j’ai été accusé d’actes, mais je le répète, je n’ai jamais eu de mauvaise intention envers Sandrine Josso. Jamais. »
En effet, seul le Conseil constitutionnel peut prononcer la déchéance du mandat d’un parlementaire après le prononcé définitif d’une sanction pénale.