Préparatifs en cours pour le nouveau porte-avions de nouvelle génération en France
Le porte-avions Charles de Gaulle, récemment rénové, reste pleinement opérationnel, mais les préparatifs pour son successeur sont déjà en cours. L’État français a initié un grand projet avec une première commande de 600 millions d’euros destinée à la fabrication d’éléments clés pour la propulsion nucléaire du futur porte-avions, désignés par le sigle Serrement. Cette commande anticipée cible spécifiquement les éléments à longs délais, indispensables à la construction de deux chaufferies nucléaires de type K22, qui joueront un rôle central dans la propulsion du navire.
Détails techniques et calendrier de construction
Les chaufferies nucléaires K22 sont au cœur du système de propulsion du Pang, fournissant l’énergie nécessaire au déplacement de ce géant des mers. Leur conception comprend également des enceintes de confinement et des équipements dédiés à la conversion de la chaleur en électricité. La construction de ces infrastructures cruciales, confiée à l’entreprise Porte-avions MO — un groupement de Naval Group et des Chantiers de l’Atlantique, avec TechnicAtome en charge des chaufferies — ne démarrera pas avant fin 2025. Ce calendrier s’inscrit dans le schéma général d’aménagement qui prévoit le lancement de la construction complète de le porte-avions entre fin 2025 et début 2026.
Comparaison et ambitions des Pang
Avec un déplacement de 75 000 tonnes et une longueur d’environ 300 mètres, le Pang sera nettement plus imposant que le Charles de Gaulle, qui mesure 42 000 tonnes pour 261 mètres. Ce nouveau porte-avions dépassera en taille les porte-avions britanniques, tout en restant plus petit que les onze porte-avions américains. Le coût total de son aménagement et de sa construction n’a pas encore été défini, mais il devrait largement dépasser les 5 milliards d’euros, selon les estimations d’un rapport sénatorial de 2020.
Le futur porte-avions, dont la mise en service est prévue en 2038, symbolise une avancée significative pour la capacité de projection maritime de la France, renforçant ainsi son rôle stratégique sur les théâtres internationaux.