Nouvelles locales

premières mobilisations une semaine après la rentrée

Une semaine après la rentrée scolaire, les syndicats enseignants appellent à la grève mardi 10 septembre au niveau national pour dénoncer la généralisation des évaluations dans les classes du CP au CM2 et plus localement pour défendre l’école en Seine-Saint-Denis.

A Paris, une manifestation combinant les deux appels à la grève partira du jardin du Luxembourg à 13h30 et se dirigera vers le ministère de l’Education. Des cortèges seront également présents dans différentes villes de France.

Au niveau national, les syndicats FSU-Snuipp, CGT éducation et Sud éducation appellent notamment les enseignants du primaire à ne pas procéder à ces évaluations qui débutent mardi, « bloquer ».

Pas de « grève massive »

Mais cette mobilisation semble être relativement peu suivie.

« Le contexte de ce début d’année ne permet pas une grève massive sur ces sujets, d’autant que seuls les enseignants du primaire sont concernés »explique Guislaine David, secrétaire générale du FSU-Snuipp, principal syndicat de l’enseignement primaire (écoles maternelles et élémentaires).

« Nous n’avons pas besoin de ces évaluations pour connaître le niveau de nos élèves, les enseignants sont capables de travailler eux-mêmes sur ces évaluations »a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse de rentrée.

Ces évaluations « n’ont aucun effet sur la réussite des élèves et ne concernent pas tous les domaines d’études car ils sont très centrés sur le français, les mathématiques et en lecture, on évalue la fluidité et non la compréhension »a ajouté Guislaine David, regrettant que« Les enseignants sont privés de leur liberté pédagogique ».

Selon le syndicat, ces tests sont « source de stress » pour les enseignants, les étudiants et les familles.

« Une rentrée scolaire catastrophique »

Plus localement, les syndicats enseignants de Seine-Saint-Denis ont également appelé à la grève mardi, déplorant une « retour catastrophique » et relancent ainsi leur mouvement initié au printemps en faveur d’un plan d’urgence pour l’éducation publique dans le département, le plus pauvre de France métropolitaine.

« Un élève dans le 93 représente 6 200 € d’investissement de l’Etat par an contre 8 800 € en moyenne nationale, sans compter les subventions publiques folles qui sont accordées à l’enseignement privé au détriment de l’école publique »a dénoncé Claire Fortassin, co-secrétaire du SNES-FSU 93, lors d’une conférence de presse de rentrée.

Tous les postes n’ont pas été pourvus dans le département francilien à l’issue des concours organisés en juin, et l’intersyndicale constate un déficit de plus de 400 enseignants du premier degré ainsi que de plusieurs milliers d’éducateurs d’élèves en situation de handicap (AESH).

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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