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Première baisse mensuelle du Cac 40 depuis octobre, Stellantis a glissé

En avril, ne vous découvrez pas par un fil ! La Bourse de Paris a terminé le mois d’avril en baisse de 2,69%, dont une baisse de 0,99% mardi. A la veille du 1er mai, le Cac 40 perdait 8.000 points, à exactement 7.984,93 points. Une telle séquence n’avait plus été observée depuis octobre 2023, lorsque le Cac 40 s’était contracté de 3,5%. De son côté, le Dow Jones a perdu 3,4% sur le mois et le Nasdaq Composite a perdu 2,7%. D’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, les opérateurs semblent prendre conscience que la baisse tant espérée des taux d’intérêt aux Etats-Unis pourrait, si elle ne parvient pas à « se fermer », être moins rapide et moins importante que prévu. alors que la première économie mondiale fait preuve d’une incroyable résistance dans un contexte de taux d’intérêt élevés et d’inflation toujours supérieure à l’objectif de 2%. Dans le monde du travail également, l’inflation résiste : l’indice du coût du travail a augmenté de 1,2% entre janvier et mars, soit le taux le plus élevé depuis un an.

Mercredi soir, la Réserve fédérale (Fed) prendra sa décision sur les taux d’intérêt. A priori, le statu quo, et donc le maintien des taux des Fed funds dans leur fourchette actuelle de 5,25% à 5,5%, devrait prévaloir. L’annonce sera faite en début de soirée, une demi-heure avant l’intervention du chef de l’institution, Jerome Powell.  » Lors de la réunion du FOMC du 20 mars, des doutes existaient déjà sur le bien-fondé d’un assouplissement monétaire rapide.commentait le cabinet Oddo BHF en début de semaine. En six semaines, ces doutes se sont renforcés. Non seulement les chiffres de l’activité et de l’emploi sont restés solides, mais surtout les prix à la consommation (IPC) ont surpris en hausse pour la troisième fois consécutive. Le mouvement de désinflation n’a fait aucun progrès depuis l’automne dernier. S’agit-il d’une interruption temporaire, d’un arrêt définitif, ou pire, d’un début de retournement de tendance, telle est la question clé pour la Fed.. »

Si un geste de la banque centrale américaine n’est pas attendu avant septembre par les experts, son homologue européenne pourrait tirer le trait dès juin. Cela serait très bien accueilli par la Bourse, convaincue que la période de l’argent cher n’est plus qu’un mauvais souvenir sur le Vieux Continent. Comme le confirment les statistiques d’inflation établies ces deux derniers jours. En Allemagne, l’inflation est restée stable en avril à 2,2% en rythme annuel, son plus bas niveau depuis avril 2021. En France, elle a continué de ralentir ce mois-ci, atteignant de nouveau 2,2% sur un an en avril, contre 2,3% en mars. et 5,9% il y a un an. Dans l’ensemble de la zone euro, l’indice des prix à la consommation selon les normes européennes (IPCH) a augmenté de 2,4% sur un an en avril mais a ralenti à 2,8%, contre 3,1% en mars. , si l’on exclut les éléments les plus volatils comme les produits alimentaires non transformés et l’énergie.

Stellantis déçoit

Sur le front des valeurs, le constructeur automobile Stellantis recule de 10,04% après l’annonce d’un chiffre d’affaires trimestriel en baisse de 12% sur un an, sur fond d’opérations de déstockage et d’effets de change défavorables. Son directeur financier a précisé lors d’une conférence de presse qu’au premier semestre, le cash-flow libre industriel sera de « clairement » inférieur au niveau d’il y a un an et la marge opérationnelle s’ajuste de 10% à 11%. Mercedes-Benz et Volkswagen ont également déçu avec leur publication trimestrielle et ont vu leurs cours boursiers baisser respectivement de 5,7% et 4,9%.

Hors indice phare, l’opérateur de satellites SES a chuté de 7,84%, pénalisé par son projet de rachat de son concurrent Intelsat pour 3,1 milliards de dollars en numéraire. Air France-KLM a chuté de 4,29% alors que sa perte d’exploitation au premier trimestre a été supérieure aux attentes. Enfin, VusionGroup s’envole de 15,49% : le spécialiste des étiquettes électroniques a signé un avenant au contrat avec Walmart pour accélérer la transformation numérique des magasins du géant américain de la distribution.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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