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Premier ministre, groupes à l’Assemblée… Blocages et incertitudes à tous les niveaux une semaine après les législatives

Une semaine après les résultats des élections législatives, blocages et incertitudes à tous les niveaux (photo prise le 30 avril 2024)
CHRISTOPHE ENA / AFP Une semaine après les résultats des élections législatives, blocages et incertitudes à tous les niveaux (photo prise le 30 avril 2024)

CHRISTOPHE ENA / AFP

Une semaine après les résultats des élections législatives, blocages et incertitudes à tous les niveaux (photo prise le 30 avril 2024)

POLITIQUE – La machine s’est grippée. Une semaine après le second tour des législatives et son résultat inédit, la situation politique et institutionnelle française semble plus compliquée que jamais, de l’Élysée au gouvernement, en passant par l’Assemblée.

Sans majorité claire à l’issue des urnes, aucun camp ne semble en mesure de s’installer seul à Matignon et dans les ministères sur le long terme. Pourtant, malgré certains appels – du camp présidentiel notamment afin de construire une « Coalition républicaine « suffisamment solide pour ne pas être renversée par une motion de censure – rares sont les indices qui permettent d’envisager une architecture stable pour les jours à venir.

LE  » Le risque d’un pays ingouvernable, dont le parlement ne serait même pas en mesure de fournir un budget pour la nation, est bien réel. « , résume le directeur de Terra Nova Thierry Pech, dans une interview à HuffPost.Récit d’une période de blocages et d’incertitudes.

Le PFN est toujours en difficulté

Une semaine après sa courte victoire, le Nouveau Front populaire ne parvient toujours pas à s’entendre sur le nom du Premier ministre qu’il souhaite proposer à Matignon. Les caciques de l’alliance des partis de gauche ont tous promis une réponse rapide… mais les négociations traînent toujours. Les délais aussi.

Dernier désaccord en date : Fabien Roussel a proposé la présidente de La Réunion, Huguette Bello. Mais son profil (ancienne communiste, soutien de François Hollande, puis de Jean-Luc Mélenchon), soutenu par La France Insoumise et accueilli avec bienveillance par les écologistes, n’est pas du goût du Parti socialiste. Les roses mettent en avant ses anciennes positions controversées, et prônent de leur côté la candidature du premier secrétaire Olivier Faure, qu’ils espèrent plus consensuelle.

Les responsables du PS devaient discuter de ces différentes options ce samedi en fin d’après-midi – tout comme leurs alliés écologistes qui ont fait savoir qu’ils n’avaient pas pris de décision sur la candidature d’Huguette Bello – rendant peu probable l’hypothèse d’un dénouement rapide. Quoi qu’il en soit, le rapport de force qui s’est dessiné au cours de la semaine n’est pas positif pour le NFP : avec moins de 200 députés et des opposants qui promettent de censurer tout gouvernement de gauche, le Premier ministre qui sera finalement nommé sera sur un siège plus qu’éjectable.

Quand le gouvernement démissionnera-t-il ?

Il n’en demeure pas moins que le président de la République ne s’est pas tourné vers la gauche, pour l’heure, pour lui demander de former une équipe gouvernementale, et de nouer d’éventuelles alliances pour assurer son maintien. Malgré la pole position du PFN, Emmanuel Macron demande une « coalition républicaine »sans la France Insoumise et le Rassemblement National.

C’est le sens de son « Lettre aux Français » Le texte a été publié mercredi dans les colonnes de la presse locale, après trois jours de silence à l’Élysée. Une initiative aux répercussions modestes, pour l’instant. De fait, personne n’a répondu à son appel en dehors de son camp : Les Républicains apparaissent au mieux divisés, au pire réticents à l’idée de pactiser avec le chef de l’Etat, tandis que les socialistes sont occupés à discuter avec leurs alliés de gauche et excluent une fragmentation du Nouveau Front populaire.

Dans ce contexte, l’incertitude règne également autour du gouvernement. Maintenu en poste par Emmanuel Macron au lendemain de la défaite du camp présidentiel, Gabriel Attal devrait démissionner définitivement en début de semaine – mais restera en place pour gérer la « crise économique » Affaires en cours. « Cette subtilité lui permettra, ainsi qu’aux membres de son gouvernement, de prendre part aux votes pour les postes clés à l’Assemblée nationale, jeudi 18 juillet.

Lutte pour les sièges à l’Assemblée

C’est à cette date que les députés élus dimanche dernier se réuniront pour la première fois dans l’hémicycle. Une étape fondatrice pour les mois à venir, mais sur laquelle planent, là aussi, de nombreuses incertitudes. Qui présidera l’Assemblée nationale ? Quelles alliances de circonstance ?

La gauche espère pouvoir faire élire l’un de ses membres, tandis que la macroniste Yaël Braun-Pivet souhaiterait repartir pour un nouveau tour, notamment avec le soutien de la droite. Ces questions se poseront ensuite pour les différents postes à responsabilité du Palais Bourbon, comme la questure ou les présidences de commissions.

Par ailleurs, une autre inconnue, née du vote de dimanche, plane sur la répartition de ces rôles : qui sera formellement dans l’opposition et dans la majorité ? Un point majeur, sachant que certains postes (vice-présidences ou présidence de la commission des finances) sont réservés à l’opposition. Après l’incertitude, viendra inévitablement le temps d’une première clarification.

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Cammile Bussière

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