premier gros choc en Ligue des champions et premières tensions
Moins attractif depuis trois matches et privé d’Ousmane Dembélé, sanctionné par son entraîneur, le club de la capitale connaît ses premiers soubresauts de la saison.
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« Si quelqu’un ne répond pas aux exigences de l’équipe, cela signifie pour moi qu’il n’est pas prêt pour le match, surtout pour un match de ce niveau ». A la veille d’un déplacement difficile sur le terrain d’Arsenal, Luis Enrique n’a pas cherché à noyer le poisson. Quelques heures plus tôt, la presse avait révélé que l’absence d’Ousmane Dembélé dans le groupe retenu pour ce choc de Ligue des Champions constituait une sanction disciplinaire.
Le technicien espagnol n’a toutefois pas donné plus de détails sur le différend qui l’oppose à l’un de ses joueurs vedettes. « Je ne veux pas en faire une telenovela. Il n’y a pas de problème entre l’entraîneur et le joueur, mais entre le joueur et ses devoirs envers l’équipe. Je n’ai plus rien à ajouter »» a-t-il déclaré après plusieurs rappels des journalistes français présents à Londres. L’avantage de l’Asturien, c’est qu’il a largement habitué les médias à sa fermeté et à cette froideur caractéristique. Il ne donnait donc pas l’impression d’être plus bouleversé que d’habitude.
« J’ai pris une décision difficile hier mais je pense que c’est la meilleure pour l’équipe, sans le moindre doutea développé Luis Enrique. Cela ne veut pas dire que c’est irrévocable ou irréversible. Quand j’ai signé au PSG, ma mission était de former une équipe, une équipe sûre, qui a des idées, vaillante, qui a envie de jouer au football, ou du moins d’essayer de le faire. Demain, ce sera le même Paris Saint-Germain, sans le moindre doute. Je ne peux pas garantir que nous gagnerons, mais la philosophie sera la même. ». Cette brouille marque pourtant un tournant dans la saison du club de la capitale.
Deux semaines plus tôt, il avait embrassé Ousmane Dembélé après son doublé contre Brest, le narguant sur sa nouvelle efficacité. Depuis cette rencontre, remportée 3-1 au Parc des Princes, l’équipe parisienne peine à retrouver le niveau qu’elle avait lors de ses premières sorties. Le début de C1 face à Gérone a été difficile (1-0 grâce à un but chanceux en fin de match). A Reims, trois jours plus tard, Paris lâche ses premiers points en Ligue 1 en ne réalisant rien de mieux qu’un match nul (1-1). Enfin, vendredi dernier, les vingt dernières minutes du succès contre Rennes (3-1) ont révélé un visage que le PSG n’avait pas encore affiché, celui d’une équipe qui perd complètement ses moyens une fois les remplaçants faits leur entrée en jeu.
L’adversité va monter de plusieurs crans mardi, face à l’une des deux meilleures équipes de Premier League des trois dernières années. « Arsenal, avec le ballon, ils sont presque au top. Sans ça, ils sont au top, je ne pense pas qu’il y ait une meilleure équipe en Europe »a également félicité Luis Enrique, en référence à l’organisation exceptionnelle des Gunners en phase défensive. Sans Dembélé, Paris devra trouver le moyen de briser le verrou composé du gardien David Raya, au milieu Declan Rice, via la charnière centrale William Saliba-Gabriel.
L’équipe que Mikel Arteta – ancien joueur du PSG (2001-2002) – a transformée fait partie des prétendants au Top 8 de cette nouvelle Ligue des champions, qui ouvre directement les portes des huitièmes de finale. Mais, face à Paris, elle le fera. Elle ne pourra pas compter sur son maître à jouer Martin Odegaard, blessé depuis la dernière fenêtre internationale. Une absence importante qui pourrait peser sur l’issue du match, sur le terrain d’une équipe qui n’a été battue à domicile qu’une seule fois par un club français en compétition européenne ces 20 dernières années. L’exploit a été signé par Monaco en 2015, en C1 (3-1).