Premier foyer de fièvre catarrhale détecté dans la Marne

La fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (BTV-3) continue de se propager dans le nord et l’est de la France. Après le Nord, l’Aisne, les Ardennes et la Moselle ces derniers jours, un foyer a cette fois été détecté dans un élevage ovin de la Marne, a annoncé la préfecture dans un communiqué jeudi 15 août. « Il s’agit du premier foyer identifié dans le département »précise la préfecture.

La veille, mercredi, la préfecture de la Moselle avait révélé l’existence de deux foyers « confirmé par le laboratoire national de référence (Anses) dans deux élevages ovins de l’arrondissement de Thionville ».

Ce cas dans la Marne porte à six le nombre total de foyers confirmés en France à l’heure actuelle, faisant craindre aux éleveurs français l’importation à grande échelle d’une épizootie (l’équivalent d’une épidémie chez les animaux). Détectée pour la première fois en Belgique en octobre 2023 et qui se propage actuellement en Europe, la fièvre catarrhale est d’un sérotype jusqu’alors inconnu en France. Elle est plus violente que les précédentes. Aux Pays-Bas, 2.909 foyers ont été recensés lundi et, en Allemagne, 1.885 foyers du nouveau sérotype 3 ont été recensés au 8 août.

Non transmissible à l’homme

La fièvre catarrhale, non transmissible à l’homme, se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante voire la perte des petits gestants et parfois par la mort des animaux, dans des proportions variables d’un élevage à l’autre. Sa détection n’entraîne pas l’abattage des animaux, contrairement à la grippe aviaire.

Pour stopper cette propagation, la France a mis en place une zone réglementée le 2 août « qui couvre un périmètre de 150 kilomètres autour des foyers initialement déclarés en Belgique, puis des nouveaux foyers français identifiés. (…) La Marne s’inquiète »précise la préfecture du département dans son communiqué. Le ministère de l’Agriculture a également lancé une campagne le 12 août « vaccination volontaire ciblée »ajoute le préfet, qui précise que le « les éleveurs des zones réglementées (dont les éleveurs de la Marne) peuvent en bénéficier ».