Moment de tension intense, le décollage a vu la fusée s’élever durant les premières secondes pour attaquer les quelques nuages présents au-dessus des côtes avant de s’éloigner au large. Filmé sous tous les angles (y compris grâce à des caméras embarquées qui diffusent en direct), le lanceur a accéléré jusqu’à t+2m16s, moment de l’éjection de ses deux boosters à poudre auxiliaires P120C.
Elle a ensuite poursuivi son ascension, propulsée par son unique moteur-fusée Vulcain 2.1, dernière évolution de celui qui équipait déjà Ariane 5. Les phases suivantes (éjection de la coiffe, de l’étage principal, puis allumage de l’étage supérieur) se sont succédées sans problème, et la pression intense qui pesait sur les équipes s’est progressivement relâchée. Le moteur Vinci de l’étage supérieur, fonctionnant à l’hydrogène et à l’oxygène liquide, a notamment pu être rallumé en vol et en apesanteur pour obtenir une orbite circulaire autour de 580 kilomètres d’altitude.