Premier cas autochtone de chikungunya détecté en Île-de-France, les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme

Un rapport de Santé publique France révèle, dans un communiqué publié le 31 juillet 2024, qu’un premier cas autochtone de chikungunya a été détecté le 18 juillet 2024 dans la capitale française.

Cette maladie transmise par le moustique tigre, qui prolifère dans le pays depuis deux décennies, représente une menace croissante spécifique 20 minutesLes autorités sanitaires ont renforcé la surveillance de cette épidémie, ainsi que de la dengue et du Zika, pour mieux contrôler la situation.

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La prolifération du moustique tigre en France

Le moustique tigre, principal vecteur du chikungunya, s’est largement implanté en France au cours des vingt dernières années, augmentant le risque de transmission locale. Un cas autochtone signifie que la personne infectée n’a pas voyagé dans des régions où le virus circule couramment. L’infection a donc probablement été contractée sur place, suite à la piqûre d’un moustique porteur du virus.

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Depuis le début de la surveillance renforcée en mai, neuf cas importés de chikungunya ont également été recensés en France métropolitaine. Parallèlement, le premier cas autochtone de dengue de l’année a été signalé début juillet dans l’Hérault, accentuant les inquiétudes sanitaires.

Un vaccin et les effets du changement climatique

Face à cette menace grandissante, la Commission européenne a autorisé fin juin le premier vaccin contre le chikungunya, baptisé Ixchiq, développé par le laboratoire Valneva Austria. Il n’existe toutefois pas encore de traitement spécifique contre cette maladie. Le chikungunya, qui signifie « maladie de l’homme courbé » en kimakonde, une langue de Tanzanie et du Mozambique, provoque de fortes douleurs articulaires et de la fièvre, souvent invalidantes pour les patients.

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Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a alerté le 11 juin sur la hausse des cas de dengue et d’autres maladies transmises par les moustiques en Europe. Le changement climatique crée des conditions plus favorables à la propagation de moustiques invasifs dans des zones jusqu’alors épargnées, ce qui accroît la nécessité de la vigilance face à de telles épidémies.