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Pouvez-vous sauver un véhicule qui a été inondé ?

Pouvez-vous sauver un véhicule qui a été inondé ?

De nombreux habitants des régions touchées par les inondations en cours dans une grande partie du sud de la France ont dû se contenter de regarder, impuissants, leurs véhicules étant partiellement ou totalement engloutis par les inondations. Et il n’est pas nécessaire d’être un as de la mécanique pour savoir que voiture et eau ne font pas forcément bon ménage. Mais un bon coup de Karcher suivi d’un bon séchage est-il suffisant pour remettre en marche votre vieille Twingo ou votre tout nouveau SUV 3008 ? 20 minutes a posé la question à Brice Maguet, le mécanicien star des réseaux sociaux.

Une fois l’eau évacuée, et si elle n’a pas été emportée par les vagues, vous retrouvez votre voiture apparemment intacte si l’on ignore la couche de boue qui la recouvre. Instinctivement, on pourrait être tenté de tourner la clé pour voir si le moteur démarre, sauf que « c’est ce qu’il ne faut absolument pas tenter », prévient Brice Maguet.

« Une vieille voiture, on va pouvoir la sauver »

Ensuite, selon ce mécanicien suivi par plus de 250 000 personnes sur TikTok, il y a une sorte de règle d’or lorsque le véhicule a été complètement immergé : « Une vieille voiture, comme une Renault Super 5, on va pouvoir la sauver. Par contre, les voitures récentes regorgent tellement d’ordinateurs et d’électronique qu’il n’y a rien à faire. » Si la réparation reste encore techniquement possible, le nombre de pièces à changer rendra l’opération financièrement inaccessible. « Un airbag coûte environ 1 500 euros à remplacer et il y en a parfois jusqu’à huit ou dix dans certains véhicules », explique le mécanicien, « sans compter le reste ».

Dans tous les cas, même si votre véhicule récent pouvait être remis sur la route après un creux, cela n’évitera pas de futurs problèmes. « L’eau fera son travail avec le temps, créant de l’oxydation et de la rouille. Le véhicule aura constamment des problèmes et finira à la casse », assure Brice Maguet.

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Une autre règle, qui vient cette fois des assureurs, est qu’un véhicule immergé au-delà du niveau du siège est irréparable, sauf pour les modèles anciens ou les véhicules de collection. «On peut faire quelque chose s’il y a peu ou pas d’électronique», explique le mécanicien. « On ouvre le moteur pour voir s’il y a quelque chose à sécher ou pas avant de démarrer », insiste-t-il. Il y a peut-être aussi la batterie, l’alternateur, des choses comme ça à changer mais c’est tout. »

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