Les missiles iraniens, équipés d’ogives de 150 kg, représentent une menace bien plus grande pour l’Ukraine que les drones Shahed que l’Iran vendait auparavant à la Russie. Bien que moins précis que les missiles de croisière, les missiles iraniens s’approchent de leurs cibles à une vitesse pouvant atteindre 3 200 kilomètres par heure et sont difficiles à abattre.
Blinken, lors de la même visite à Kiev mercredi, a confirmé que Starmer et Biden discuteraient « sans aucun doute » de la question lors du sommet de la Maison Blanche de vendredi et a souligné que le risque d’escalade n’est « pas le seul facteur » dans la prise de décision.
Matthew Savill, directeur des services militaires du groupe de réflexion sur la défense RUSI, basé à Londres, a déclaré que toute extension du soutien des alliés aux missiles à longue portée était pour l’Ukraine « un test de soutien et de volonté : l’Occident va-t-il être dissuadé par la rhétorique russe ou non ? »
La réticence à prendre un tel engagement jusqu’à présent s’est centrée « sur le risque d’escalade nucléaire et de répercussions contre les partenaires internationaux », a noté Savill, « mais en même temps, les Russes en parlent depuis un an comme s’ils étaient déjà effectivement en guerre avec les États-Unis et le Royaume-Uni ».
Il a averti que les missiles Storm Shadow auraient un impact tactique « limité » à l’intérieur de la Russie, mais a déclaré que leur utilisation pourrait aider à débloquer l’utilisation des ATACMS fournis par les États-Unis et soulever des questions sur l’endroit où placer les défenses aériennes russes, ce qui pourrait améliorer la capacité des drones ukrainiens à passer.
Les responsables britanniques ont insisté sur le fait que les discussions de vendredi sur l’Ukraine seront plus larges et plus stratégiques qu’une simple discussion sur les missiles. Un autre des quatre responsables britanniques cités ci-dessus a déclaré qu’un des principaux points de la réunion sera la manière dont la guerre est susceptible de se développer au cours de l’année 2025. La Grande-Bretagne espère que les forces de Kiev pourront montrer une stratégie plus large qui va au-delà des zones de combat « héroïques », ont-ils déclaré.
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