Poutine limoge son ministre de la Défense et l’arrête pour « haute trahison »
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Poutine limoge son ministre de la Défense et l’arrête pour « haute trahison »

Poutine limoge son ministre de la Défense et l’arrête pour « haute trahison »

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici les principaux points de la journée.

Le fait du jour

Vladimir Poutine n’a pas hésité à licencier Sergueï Choïgou, son ministre de la Défense, pourtant en poste depuis 2012. L’intéressé a été licencié dimanche soir lors d’un remaniement en profondeur surprise. De là à le tenir pour responsable de l’échec militaire russe en Ukraine ?

Sergueï Choïgou a été remplacé par Andreï Beloussov, un économiste qui n’a jamais travaillé dans le secteur de la défense. Compte tenu de son profil, il ne devrait pas avoir le dessus sur les décisions militaires mais il sera le gestionnaire du budget colossal des armées, notamment les investissements dans l’industrie militaire, et le garant du bon traitement des vétérans et des blessés.

Selon les analystes, cette nomination montre que Vladimir Poutine se prépare à une longue confrontation en Ukraine et mise pour gagner sur l’économie de guerre. Vision partagée par le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien. «Cela suggère que Poutine prépare une guerre pour une longue période. Une guerre non seulement contre l’Ukraine mais aussi contre l’Occident dans son ensemble, une guerre contre l’OTAN », a-t-il déclaré dans un entretien à l’AFP.

Phrase du jour

 » Actuellement, l’ennemi connaît des succès tactiques. » »

Lundi, l’état-major ukrainien a reconnu dans un communiqué publié sur Facebook que les soldats russes avaient avancé dans la région de Kharkiv, où « plus de trente villages » ont été « touchés par l’artillerie et les tirs de mortiers ennemis ». Près de 6 000 habitants ont été évacués de ces zones depuis le début des combats. Environ 1.600 autres personnes étaient également attendues ce lundi, malgré une « situation assez compliquée ».

Les forces russes ont franchi la frontière depuis vendredi pour mener une offensive en direction de Lyptsi et Vovtchansk, deux localités situées respectivement à une vingtaine et une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kharkiv, la deuxième ville du pays. Dans la première, les soldats russes ont réussi à occuper une bande d’environ 70 km². Et un autre de 34 km2 dans le second.

« Environ 50 000 (soldats russes) se trouvaient à la frontière. Aujourd’hui, il y a bien plus de 30 000 personnes qui attaquent » dans la région depuis vendredi, a estimé le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien.

Le numéro du jour

4. Quatre personnes ont été tuées lors d’une frappe sur la ville de Krasnodon, dans la région ukrainienne occupée de Louhansk (est). Trois autres personnes ont été blessées, ont indiqué les autorités russes, imputant l’attaque à l’armée ukrainienne.

La tendance du jour

Un ancien employé du géant technologique russe Yandex a été arrêté pour « haute trahison ». Une enquête a été ouverte. Les services de sécurité russes (FSB) le soupçonnent d’avoir financé les activités des forces armées ukrainiennes. Autrement dit, il aurait « effectué un virement de ses propres moyens financiers sur le compte d’une fondation enregistrée en Ukraine » afin que celle-ci puisse « acquérir des véhicules blindés, des munitions, du matériel et des médicaments » destinés à l’armée ukrainienne, précise le FSB. communiqué de presse.

Par ailleurs, les services de sécurité russes ont également annoncé lundi que cinq « agents des services spéciaux ukrainiens » avaient été condamnés à des peines allant de 11 à 16 ans de prison pour espionnage en Crimée, péninsule annexée par la Russie en 2014.

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