Poutine « est totalement d’accord » avec l’enquête concluant à la responsabilité américaine — RT en français

La vérité sera « difficile » à obtenir, mais Vladimir Poutine a rappelé que le journaliste américain Seymour Hersh avait porté la responsabilité des services de renseignement américains dans le sabotage des gazoducs Nord Stream.

Le chef de l’Etat russe a d’abord admis qu’il sera « difficile » de faire la lumière sur le sabotage du Nord Stream. Néanmoins, Vladimir Poutine espère que la vérité sera « un jour […] définitivement mis au jour ».

« [Le journaliste Seymour Hersh] mené une enquête et […] a conclu que cette explosion avait été orchestrée par les services de renseignement américains », a ensuite déclaré le président russe, avant d’ajouter : « Je suis tout à fait d’accord avec ses conclusions.

En février, Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, a rendu publique son enquête sur le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, accusant Washington d’avoir orchestré l’attaque. Les États-Unis ont nié toute responsabilité.

En mars, le journaliste d’investigation est allé encore plus loin, affirmant que la CIA et le service de renseignement allemand, le BND, avaient dissimulé l’implication de Washington en fournissant une autre version aux médias.

Le chef de l’Etat russe a rapporté que Gazprom a pu assister à la montée d’un objet inconnu, « dans la zone économique exclusive danoise », à 30 kilomètres du lieu de l’explosion. « Ce serait probablement une antenne qui […] ordonne l’explosion », a indiqué Vladimir Poutine, avant d’ironiser sur le fait que les autorités danoises avaient conclu qu’il n’y avait pas de risque d’explosion. Une absurdité selon le dirigeant russe, puisque l’explosion a déjà eu lieu.

Le 26 septembre 2022, quatre énormes fuites de gaz précédées d’explosions sous-marines ont été détectées sur les gazoducs reliant la Russie à l’Allemagne, tous deux situés dans les eaux internationales. Les pays occidentaux ont d’abord accusé la Russie d’être responsable de ces explosions. La Russie a accusé les « anglo-saxons » d’être à l’origine de ce sabotage.

La Russie et la Chine, pour leur part, souhaitent l’ouverture d’une enquête internationale indépendante.