Fort de son succès cette année, le système gouvernemental de leasing social pour les voitures électriques devrait être renouvelé en 2025.
Les députés macronistes David Amiel et Emmanuel Lacresse ont récemment fait le point sur l’efficacité des dispositifs d’incitation à l’achat de véhicules électriques, dont le bail social.
Plus d’un demi-milliard d’euros dépensés
Ce premier rapport salue l’efficacité du bonus écologique, qui serait, selon les députés de Renaissance, à l’origine du boom des voitures électriques en France : entre 2019 et 2021, la part de marché des véhicules électriques en France a été multipliée par 6, à 14,7%.
Selon le même rapport, on apprend également que le bonus écologique de 7 000 €, un joli cadeau accordé toutefois, sous conditions, aux 50 % des ménages les plus modestes, représenterait environ 15 % des bonus écologiques accordés en 2023.
Au-delà du bonus écologique, le bail social lancée début 2024, qui permettait à de nombreux automobilistes de bénéficier d’une voiture électrique moyennant un loyer de 100 € par mois, a été victime de son succès : alors que le budget initialement alloué à cette opération s’élevait à 110 millions d’euros, elle a littéralement a explosé, avec pas moins de 50 000 candidatures déposées. Cette opération aurait alors coûté aux contribuables français la modique somme de 650 millions d’eurosjuste cette année…
Le leasing social : il sera de retour en 2025 !
Pas de quoi décourager les membres du gouvernement, qui envisagent déjà de renouveler le système de baux sociaux en 2025conformément au contrat stratégique pour la filière automobile, signé le 5 mai 2024. En vue d’interdire les véhicules thermiques en 2035, ce texte prévoit d’imposer le vente de 800 000 voitures électriques en 2027sans en définir le coût pour les Français, du moins pour le moment.
Pour le millésime 2025 du bail social, on parle déjà d’accorder ce dispositif aux 100 000 fichiers, soit le double de l’édition de cette année ! Mais il s’agirait désormais de réduire le montant de la participation de l’Étatde 13 000 euros par dossier aujourd’hui, afin de ne pas trop creuser le déficit budgétaire de l’Etat…
Même si les contours de bail social 2025 serait encore défini d’ici le début de l’année prochaine, il s’agirait deinciter les constructeurs à baisser leurs prix, afin de permettre à l’État de réduire sa participation financière. Reste à convaincre les constructeurs automobiles d’adhérer à cette nouvelle politique.
En effet, l’État français doit encore quelque chose 100 millions d’euros aux concessionnaires automobiles français dans le cadre du leasing social 2024, une somme avancée par ces derniers en attendant leur remboursement. Certains d’entre eux refusent même de livrer les véhicules électriques achetés en leasing social tant qu’ils n’ont pas été remboursés des sommes avancées !