pourquoi vos chances d’avoir un contrôle fiscal ont considérablement augmenté
Le nombre de contrôles documentaires de l’impôt sur le revenu a considérablement augmenté ces dernières années. Une progression assumée par la DGFIP qui se préoccupe particulièrement du phénomène de fraude au crédit d’impôt.
10,6 milliards d’euros. C’est le montant encaissé par la Direction générale des finances publiques (DGFIP) après contrôle fiscal en 2023. Si ce chiffre est stable par rapport à 2022, les demandes de recouvrement sont en augmentation (15,18 milliards d’euros, après 14,66 milliards). Ainsi que le nombre de contrôles effectués sur les particuliers.
Selon le rapport annuel de la DGFIP publié ce mardi, 994 364 contrôles documentaires de l’impôt sur le revenu ont été effectués l’année dernière, soit 37% de plus qu’en 2022 et 52% de plus qu’en 2021. Le nombre de contrôles liés cette fois-ci aux taxes foncières est également en hausse de 12. % (88 089).
Ces progrès sont en partie dus à l’amélioration des outils de l’administration fiscale qui utilise désormais régulièrement l’intelligence artificielle pour gagner en efficacité. Plus de la moitié des contrôles fiscaux (56 %) ont été ciblés par AI l’année dernière.
C’est aussi le résultat de la mise en œuvre progressive des mesures incluses dans le plan antifraude annoncé en mai 2023. Le texte prévoit, entre autres, d’augmenter de 25 % le nombre de contrôles fiscaux d’ici 2027. actifs, et de consacrer 1 500 personnes supplémentaires à ces contrôles.
Augmentation de la fraude au crédit d’impôt
Mais la multiplication des contrôles fiscaux est aussi la réponse à l’apparition d’un phénomène récent inattendu : la multiplication des tentatives de fraude à l’impôt sur le revenu, et plus précisément des fraudes liées aux crédits et réductions d’impôt. impôt. « Pour faire face à l’augmentation et à l’évolution permanente des tentatives de fraude à l’impôt sur le revenu, une cellule nationale a été créée en décembre 2023 afin d’établir la stratégie nationale de lutte contre ce type de fraude. fraude », explique la DGFIP.
L’année dernière, la Cour des comptes constatait déjà que « le phénomène de fraude aux réductions et crédits d’impôt s’est brutalement accru avec la retenue à la source de l’impôt sur le revenu et la mise en place du remboursement anticipé de 60% des crédits d’impôt de l’année précédente en janvier de chaque année.
Ce type de fraude est même encouragé par certains comptes sur les réseaux sociaux qui expliquent comment déclarer des dépenses inexistantes ouvrant droit à un crédit d’impôt pour obtenir un remboursement. Face à ces tentatives « destinées à détourner irrégulièrement des crédits d’impôt », la DGFIP affirme avoir « renforcé la lutte contre la fraude à la déclaration ». « En 2023, les actions entreprises par nos agents ont permis de déjouer, dès la déclaration de l’impôt sur le revenu, les tentatives de fraudeurs et d’éviter 182 millions d’euros d’indus et de crédits d’impôt », a expliqué en avril l’administration fiscale qui a suivi la phénomène depuis 2020.
Et rappelez-vous que déclarer des dépenses fictives ou erronées pour obtenir un crédit d’impôt « vous expose à des poursuites pénales pour fraude ou fausse déclaration ». Par ailleurs, la loi de finances 2024 a créé un délit d’incitation à la fraude fiscale « pour sanctionner la mise en place de stratagèmes frauduleux sur internet et les réseaux sociaux, et sanctionner les personnes qui commercialisent des outils juridiques et financiers destinés à dissimuler des revenus ou des patrimoines ».