Pourquoi une femme parlementaire a-t-elle été retenue (symboliquement) en otage lors du « discours du roi » de Charles III ?

Ce mercredi, le roi d’Angleterre a prononcé son deuxième discours royal depuis son accession au trône.

Il a présenté le premier programme législatif d’un gouvernement travailliste depuis 15 ans.

Ce discours suit un rituel très précis, avec des traditions assez étonnantes…

C’est un rituel immuable de la vie parlementaire britannique. Mercredi, Charles III a prononcé le deuxième « discours du roi », aussi appelé « discours du trône », de son règne. Une cérémonie solennelle au cours de laquelle le souverain a dévoilé le premier programme législatif d’un gouvernement travailliste depuis 15 ans, après la victoire écrasante du Labour aux élections générales du 4 juillet au Royaume-Uni.

En milieu de matinée, le roi quitta le palais dans un carrosse doré pour se rendre à Westminster. Plus tôt, les gardes royaux avaient fouillé les caves du Parlement à la recherche d’explosifs, héritage de la tentative catholique de faire exploser le bâtiment en 1605.

Le roi porte la couronne impériale de cérémonie

A l’arrivée du cortège, le roi, coiffé de la couronne impériale, a pris place à la Chambre des Lords, avec son épouse Camilla à sa gauche. Pendant ce temps, la députée qui occupe le poste de « vice-chambellan de la maison » – Samantha Dixon dans ce cas – était symboliquement « pris en otage » au palais de Buckingham, pour assurer « le retour sain et sauf du roi ».

L’huissier de la verge noire va ensuite convoquer les membres de la Chambre des communes, dont la porte lui est symboliquement fermée au nez, signe d’indépendance vis-à-vis de la monarchie. Elle est enfin ouverte pour laisser passer les élus.

Un discours prononcé sur un ton monotone

Imprégné de tradition, ce discours marque l’ouverture de la nouvelle session du Parlement de Westminster après l’élection qui a vu le nouveau Premier ministre Keir Starmer prendre ses fonctions à Downing Street. Rédigé par le gouvernement, il doit être prononcé par le souverain sur un ton monocorde pour illustrer sa neutralité.

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Parmi les mesures phares évoquées par Charles III figurent la création d’un fonds d’investissement public pour financer la transition écologique du pays, des mesures pour accélérer la construction de logements, la nationalisation des sociétés de transport ferroviaire et l’abaissement de l’âge du vote à 16 ans au lieu de 18 ans actuellement. Le nouveau gouvernement travailliste britannique veut également supprimer la centaine de membres héréditaires de la Chambre des Lords.