Pourquoi toutes les chaînes ne sont pas certaines de diffuser l’arrivée de la flamme olympique à Marseille
Le 8 mai, la flamme olympique atterrira dans le port de Marseille, l’entrée de Belem sur le Vieux-Port étant prévue à 19 heures, pour entamer un tour de France de 80 jours. Cette arrivée sur le sol français lance véritablement les Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août) qui seront diffusés sur France Télévisions et Eurosport. Toutefois, ce lancement du relais de la flamme ne fait pas partie des droits de diffusion de l’événement. Mais le Comité international olympique (CIO) a décidé de céder le signal au groupe audiovisuel public sur une base non exclusive.
Une lettre, datée du 4 mars et signée par les groupes TF1, M6, Canal+ (CNews), Altice (BFMTV) et L’Équipe (pour sa chaîne), demandait à Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, de proposer à ses concurrents le signal de ceci « moment de partage » et à partir de là « fête populaire ». Elle doit être « un événement accessible au plus grand nombre, à l’instar des Jeux Olympiques et Paralympiques »ont estimé les signataires, en copiant cette lettre au Premier ministre Gabriel Attal, à la ministre des Sports et des Jeux Amélie Oudéa-Castéra et à la ministre de la Culture Rachida Dati. « Les Français ne comprendraient pas qu’il en soit autrement. Cependant, malgré nos demandes répétées, le service public audiovisuel refuse de revendre la production d’images en direct aux chaînes privées françaises. (…) C’est pourtant l’usage lors des grands événements nationaux, comme le 14 juillet. »
Depuis, France Télévisions a ouvert des négociations et a finalement trouvé un accord avec TF1 et BFMTV… mais pas avec M6, la chaîne L’Équipe et CNews, cette dernière nous ayant fait savoir qu’elle n’avait pas encore tranché. Selon nos informations, le groupe audiovisuel public exigerait en effet de chacun de ses concurrents une participation aux frais techniques d’environ 69 000 euros. Un prix prohibitif pour certains qui pourraient, à défaut, se contenter d’un droit à l’information de trois minutes pour fournir des images à leur antenne.