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« Pourquoi supprimer l’Epuisette de la carte ? », on vous explique les raisons de la fermeture de ce restaurant emblématique marseillais

« Pourquoi supprimer l’Epuisette de la carte ? », on vous explique les raisons de la fermeture de ce restaurant emblématique marseillais

Nichée dans le vallon des Auffes depuis 1938, L’Epuisette est une adresse bien connue des gourmets marseillais. Toutefois, cette institution devra fermer ses portes en application de la Loi Littoral.

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Le couperet tombera le 31 décembre, l’Epuisette tirera définitivement le rideau. La fin d’une institution vieille de presque 90 ans à Marseille. Le restaurant étoilé, niché à l’entrée de l’anse du Vallon des Auffes, dans le 7e arrondissement, face à la mer, va devoir fermer ses portes. Un coup dur pour son propriétaire, son chef et les 22 salariés qui assuraient le bon fonctionnement du restaurant de 40 places. France 3 Provence-Alpes vous explique pourquoi.

La Métropole met fin à l’autorisation d’occupation d’Epuisette

C’est par un courrier de la Métropole daté du 22 octobre que le propriétaire de l’établissement, créé en 1938, a été informé que la collectivité mettait fin à l’autorisation d’occupation du domaine public maritime, propriété du Statut au 31 décembre 2024. Une lettre signée par Didier Réault, le vice-président (LR) délégué au Littoral.

L’Epuisette a beau être installée sur ce site depuis plus de 80 ans, et Guillaume Sourrier chauffe les fourneaux depuis 24 ans, le restaurant « bénéficié d’une autorisation temporaire pour 46 ans, renouvelée régulièrement jusqu’au 31 décembre », se souvient Didier Réault. Il souligne que la Métropole ne fait qu’appliquerDes règles européennes, transcrites dans le droit français en 2017, qui imposent la mise en concurrence du site.

Il n’y a aucune volonté d’assainir ou de renouveler, il y a une volonté d’assurer la libre concurrence.

Didier Réault, vice-président (LR) de la Métropole, délégué de la Côte.

France 3 Provence-Alpes

Un appel à candidatures a été lancé au printemps dernier pour le renouvellement du titre d’occupation au 1er janvier.

Le choix de The Social Club et de Coline Faulquier

L’Epuisette, comme deux autres restaurants, a postulé à l’appel d’offres de la Métropole et s’est classé deuxième. « Une commission s’est réunie et a sélectionné le dossier qui présentait les meilleures garanties et les meilleures propositions, malheureusement ce n’est pas l’Epuisette, c’est celui de « Le Club Social » qui répond à tous les critères économiques, d’investissements, environnementaux et avoir un chef étoilé.« , et selon Didier Réault.

La cheffe n’est autre que Coline Faulquier, révélée par l’émission Top Chef en 2016, à la tête du restaurant étoilé Signature, rue du Rouet (8e).

Coline Faulquier « s’accompagne de propositions d’investissement dans les locaux, de reprise de salariés, et peut-être même de proposer à Bernard Bonnet, le gérant de L’Epuisette, de lui racheter la marque », explique Didier Réault, qui le voit « une transmission de l’esprit de L’Epuisette avec modernisation ».

Le début d’une bataille juridique

« Ce qui révolte les équipes, c’est le manque de respect, pourquoi rayer l’Epuisette de la carte ? A quoi ça sert ? » s’exclame Bernard Bonnet, qui reçoit de nombreux témoignages de soutien.

« L’Epuisette est dans la famille Bonnet depuis 1976 », se souvient celui qui dirige l’établissement depuis 32 ans. Cette décision est évidemment extrêmement douloureuse pour nous, pour l’équipe et pour Marseille, car L’Epuisette fait partie du patrimoine culturel, gastronomique et touristique » de la ville.

« Le premier réflexe est un colossal sentiment d’injustice. » a-t-il déclaré tout en reconnaissant que cette décision n’est pas une surprise. Bernard Bonnet ne compte pas s’arrêter là. Il porte l’affaire devant les tribunaux. « Ce règlement date de 2017 et depuis, nous le contestons, nous disons que cela ne nous concerne pas car nos conventions sont antérieures à cette loi, il ajoute, nous faisons semblant de ne pas être concernés, du fait de notre activité et de notre histoire, ce sera une bataille juridique. »

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