Revolut fait appel à Meta pour se ressaisir. Après la publication d’un nouveau rapport sur la sécurité des consommateurs et la délinquance financière, la banque en ligne demande au géant du web de l’aider à rembourser les victimes de fraude.
Pour mieux comprendre l’ampleur du phénomène des arnaques bancaires en ligne, les analystes ont passé au crible les données anonymisées de la plateforme Revolut sur une période de 18 mois entre le 1er janvier 2023 et le 30 juin 2024. Plus d’une vingtaine de pays ont été analysés, dont la France.
Parmi les principaux enseignements, on note que les métaplateformes restent la principale source d’arnaques signalées sur Revolut au cours du premier semestre de cette année (62%) contre 64% au cours de la même période en 2023.
Au niveau mondial, Facebook est le réseau social le plus cité (39 %) devant WhatsApp (18 %). Une autre application est également évoquée : Telegram (12%). Quant à la France, 28 % des arnaques concernent Facebook, le niveau le plus élevé de tous les services répertoriés.
Presque au même moment, le groupe de Mark Zuckerberg annonçait l’extension d’un partenariat de partage d’informations avec les banques pour contribuer à protéger les internautes contre la fraude au Royaume-Uni : le Fraud Intelligence Reciprocal Exchange (FIRE).
Concrètement, les banques peuvent partager des informations avec le géant de la Tech pour l’aider à stopper les arnaqueurs et à mieux protéger les utilisateurs. Nathaniel Gleicher, responsable mondial de la lutte contre la fraude chez Meta, a expliqué :
Nous ne parviendrons à vaincre ces criminels que si nous travaillons ensemble et partageons les informations pertinentes relatives aux escroqueries. Les institutions financières peuvent partager avec nous des informations uniques que nous pouvons à notre tour utiliser pour former nos systèmes afin qu’ils prennent des mesures contre davantage d’escroqueries à l’échelle mondiale.
L’entreprise cite en exemple un succès obtenu dans le cadre du projet pilote de ce système. Il a contribué au démantèlement d’un important réseau d’arnaques aux billets de concert qui ciblait des personnes au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Dans ce cadre, près de 20 000 comptes gérés par des fraudeurs ont été supprimés ainsi que 185 URL partagées par ces acteurs malveillants.
La banque en ligne a pris note de cette annonce, mais cela ne semble pas suffisant. Selon elle, on met trop l’accent sur la responsabilité des institutions financières plutôt que sur celle de Meta pour investir davantage dans le suivi de ses plateformes.
De même, cette initiative reste limitée au Royaume-Uni même si la fraude est un phénomène mondial qui dépasse les frontières. Revolut regrette enfin le manque d’engagement du groupe technologique pour contribuer au remboursement des victimes fraudées sur ses applications.
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Par : Bitdefender
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