Le stade Tofig Bahramov où joue le FK Qarabag
Jeudi, le FK Qarabag recevra l’OL au stade Tofig Bahramov de Bakou. Or, le club azéri est celui de la ville d’Agdam, située bien plus à l’ouest de la capitale. Mais il est le symbole de la guerre sans fin qui touche la région du Haut-Karabakh.
Le stade olympique est réservé aux affiches de la Ligue des champions, mais celaOL Rassurez-vous, il ne jouera pas dans un stade aux dimensions réduites jeudi soir (18h45). Les joueurs de Pierre Sage pourront déjà se faire une première impression du stade Tofig Bahramov ce mercredi avec l’entraînement de veille de match prévu en milieu d’après-midi (heure française). Cependant, le FK Qarabag est loin d’être un club de Bakou, très loin même.
Si le club est implanté dans la capitale azérie depuis plusieurs décennies maintenant, il représente avant tout la ville d’Agdam. Pourquoi le match ne se joue-t-il pas là-bas ? Tout simplement parce que leAzerbaïdjan est lancé dans une guerre sans fin avec leArménie. Cela dure depuis 40 ans et malgré de nombreux cessez-le-feu, les scènes de violence ne s’arrêtent jamais vraiment entre les deux pays frontaliers.
Une guerre ethnique sans fin
Les frontières, c’est l’essentiel du problème et ce qui explique pourquoi le FK Qarabag joue désormais ses matchs à domicile à Bakou. La ville deAgdamsurnommée « Hiroshima du Caucase » et devenue ville fantôme, a subi de plein fouet la guerre ouverte entre les deux pays au début des années 1990, avec en jeu le territoire du Haut-Karabakh. Cette dernière question constitue une question cruciale entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui revendiquent tous deux la jouissance de la région.
Une guerre éclate alors à la fin de l’URSS, faisant plus de 30 000 morts et des centaines de milliers de personnes déplacées, dont le club de football. Le Haut-Karabakh, aux mains des Arméniens jusqu’en 2020, a été « restitué » à l’Azerbaïdjan il y a quatre ans suite à l’intervention de la Russie et donc à un nouvel exode des populations. Cela n’a pas forcément calmé le conflit puisque les combats de tranchées sont toujours présents depuis.