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Pourquoi Pékin tente de dissimuler le naufrage de son tout nouveau sous-marin nucléaire à quai

Le dernier-né de la flotte chinoise aurait coulé avant même d’entrer en service actif. Ce naufrage ravive les soupçons de corruption au plus haut niveau de l’armée chinoise.

Les satellites américains ont détecté une affaire que Pékin tente d’étouffer depuis des mois. Le tout nouveau sous-marin à propulsion nucléaire de la marine chinoise aurait coulé alors qu’il était encore sur son chantier de construction.

L’information vient d’être révélée par le Wall Street Journal qui a publié des images satellite fournies par le Pentagone. On y voit de gigantesques grues tenter de soulever le géant des mers qui n’avait pas encore pris de service actif. Le naufrage aurait eu lieu au printemps dans le chantier naval où il est en construction.

Cacher la corruption au sein de l’armée

S’il est normal que les autorités chinoises cachent ce naufrage, il est tout aussi normal que le Pentagone le révèle discrètement à la presse. Les sources du WSJ sont restées anonymes. Ils n’expliquent pas les raisons qui ont poussé le submersible à plonger sans le savoir de son plein gré, mais pointent du doigt des éléments connus de tous : la corruption au sein de l’armée.

« L’incident soulève (…) la responsabilité de la marine chinoise et le contrôle de l’industrie de défense chinoise, qui est depuis longtemps en proie à la corruption. »

Le plan de relance de la Chine - Edito du 26 septembre 2024
Le plan de relance de la Chine – Edito du 26 septembre 2024

En juillet dernier, quelques semaines avant le troisième plénum du Parti communiste, Li Shangfu et Wei Fenghe, deux anciens ministres de la Défense, ont été exclus du Parti. Ils faisaient l’objet d’une enquête pour détournement de fonds depuis de nombreux mois. Depuis des mois, Xi Jinping lance une purge parmi les plus hauts gradés de l’armée chinoise. Dès janvier, Li Shangfu et quatre généraux de la force de missiles, l’unité en charge de l’arsenal nucléaire terrestre de la Chine.

Ces hauts responsables auraient remplacé le carburant des missiles par de l’eau, selon une enquête de Bloomberg. Ils auraient également signé des contrats pour des éléments non compatibles avec l’usage qui devait en être fait. Les silos à missiles étaient équipés de couvercles défectueux qui empêchaient le lancement des missiles.

Pascal SamamaPascal Samama

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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