La guerre à laquelle nous avons assisté au cours des six derniers mois a laissé Gaza en ruines, avec des dizaines de milliers de morts et de blessés, et ce que nous voyons aujourd’hui à Rafah est déchirant. La sécurité des Israéliens et des Palestiniens a été encore davantage compromise et la stabilité de l’ensemble du Moyen-Orient est menacée.
La Norvège voit de nombreuses raisons pour lesquelles il est important de reconnaître officiellement la Palestine en ce moment :
Premièrement, la guerre en cours à Gaza a clairement montré que la paix et la stabilité doivent passer par la résolution de la question palestinienne. Cette guerre constitue le point le plus bas de l’évolution négative prolongée du conflit israélo-palestinien. La guerre a conduit à des troubles croissants en Cisjordanie et à des tensions croissantes entre les pays de la région. La situation au Moyen-Orient n’a pas été aussi grave depuis de nombreuses années.
Deuxièmement, un nombre croissant de pays ressentent désormais la nécessité de renforcer la voix politique internationale du peuple palestinien. Le 10 mai, pas moins de 143 pays ont voté en faveur d’une résolution soutenant l’adhésion de la Palestine à l’ONU à l’Assemblée générale de l’ONU.
Troisièmement, en reconnaissant un État palestinien, nous soutenons désormais le plan de paix arabe sur lequel les principaux acteurs de la région ont travaillé. La création d’un État palestinien et la normalisation des relations entre les pays arabes et Israël – y compris la reconnaissance de l’État d’Israël – sont deux aspects décisifs de ce plan. La Norvège coopère désormais étroitement avec l’Arabie saoudite et nous travaillons à mobiliser le soutien européen à ce plan.
Quatrièmement, il existe aujourd’hui en Europe un soutien accru à un État palestinien. La Norvège a reconnu la Palestine à un moment où d’autres pays européens – l’Espagne et l’Irlande – ont fait de même. Et comme beaucoup s’en souviennent peut-être, Oslo et Madrid ont tous deux joué un rôle important – mais différent – dans le processus de paix au début des années 1990. Nous sommes également en contact étroit avec d’autres pays européens.