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« Pourquoi nous avez-vous mobilisés ?… Les volontaires voient leurs missions annulées sans plus d’explications

Ils font partie intégrante du paysage de ces Jeux Olympiques de Paris 2024. Depuis le début des épreuves, les bénévoles sont partout, reconnaissables à leurs tenues vertes. Travaillant dur pour prendre soin des athlètes comme des spectateurs, ils veillent à ce que les compétitions se déroulent dans d’excellentes conditions.

Un rêve pour ceux qui vivent les Jeux Olympiques de près. Mais un rêve inachevé pour certains à qui on a annoncé la fin prématurée de leur mission.

« Nos plannings en ligne ont complètement disparu »

« Nous avons été informés lundi, via la messagerie interne des bénévoles, qu’en raison d’une baisse d’activité, nos missions allaient être réajustées, voire réduites », a expliqué Quentin à 20 minutesBénévole de Beach Volley, il travaillait sur le chantier Eiffel depuis le début des Jeux.

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Un message surprenant qui n’était que le prélude au pire : « Le soir même, nos plannings en ligne ont complètement disparu ! » explique le bénévole qui s’occupait du matériel technique (filets, poteaux, ballons, etc.) sur le sable du Champs-de-Mars.

En colère, il apprend que d’autres collègues sont dans la même situation. Et la « plage » n’est pas la seule concernée puisqu’un de ses amis, en mission sur le volley indoor, pratiqué à l’Arena Paris Sud de la Porte de Versailles se retrouve dans la même situation. Des témoignages similaires affluent du côté des compétitions de football.

Le Cojo justifie ces expulsions par « une baisse d’activité »

Demandé par 20 minutesLe Comité d’organisation de Paris 2024 (Cojo) justifie cette décision : « Nous adaptons en permanence notre fonctionnement pendant les Jeux en fonction des besoins réels. Ainsi, certains volontaires ont été déployés sur de nouvelles missions ou de nouveaux sites. D’autres volontaires se sont vu proposer de terminer leur mission plus tôt. »

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Une explication qui ne satisfait pas Quentin : « Une baisse d’activité était prévisible ! Le calendrier et la formule sportive sont connus depuis longtemps. Il est logique qu’il y ait moins de matchs en fin de compétition, et moins d’entraînements puisque les équipes sont éliminées au fur et à mesure. Pourquoi nous avoir mobilisés dans ce cas pour finalement nous repousser ? »

Dépenses personnelles engagées

La colère est d’autant plus forte que les volontaires ont pris leurs dispositions. En tant que volontaires, ils ont dû se rendre à Paris et trouver un logement à leurs frais : « Je me retrouve avec mon Airbnb et mon billet retour que je ne peux pas annuler. Je dépense plusieurs centaines d’euros et je me retrouve ici à Paris sans assister aux tests alors que j’ai dû prendre des jours de congés et m’arranger avec mon collègue pour faire le travail pendant mon absence. »

Moins mal pour lui, Quentin dirige une agence de voyages en ligne, ce qui lui permet de travailler à distance cette semaine. Mais il aurait pu en même temps « travailler de chez lui ou honorer ses rendez-vous ». Les responsables des bénévoles lui ont bien proposé de vivre les Jeux depuis « la salle des bénévoles », une proposition qui a été immédiatement rejetée : « C’est une blague, on nous propose de regarder les épreuves sur une télévision depuis une salle qui n’est même pas à 100 mètres du terrain… »

Derniers espoirs d’assister aux événements

Camille*, originaire de Périgueux, est dans la même situation : « Je préfèrerais que mon sport et mon site ne soient pas dévoilés. J’espère toujours être rappelée ce week-end pour un événement. » Depuis mardi, elle n’a plus de mission et n’est plus mobilisée. Bien que très déçue, elle a tout de même réussi à se faufiler sur le site à deux reprises cette semaine pour assister aux compétitions. « On nous a dit qu’il valait mieux éviter, même si on a une accréditation, pour ne pas gêner l’organisation sur place. Mais je n’ai pas pu me résoudre à le faire. »

« J’ai quand même dépensé beaucoup d’argent et de temps libre pour être ici. C’est dommage que dans des jeux si bien organisés, grâce en grande partie au bon travail des bénévoles, on soit traité de la sorte », explique-t-elle, tout en gardant l’espoir de se retrouver à nouveau sur le terrain, et peut-être de pouvoir assister à la cérémonie de clôture depuis un « bel » endroit. « Honnêtement, c’était une expérience incroyable, je ne veux pas terminer les jeux sur une mauvaise note. »

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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