Une décision qui vise à renforcer la coopération en matière de sécurité, mais aussi à permettre un partenariat économique et à ouvrir la Russie plus largement en Asie du Sud-Est. Alors, quelles conséquences?
Une décision prévisible pendant plusieurs mois?
Pour Didier Chaudet, c’est une décision qui pourrait être attendue de la décision de Vladimir Poutine de « Reclasser les entités qui ne sont plus terroristes » À la fin de 2024, pensant probablement déjà aux talibans. Mais il spécifie qu’il s’agit d’un « Délimitation temporaire »ayant « Comprend qu’il y a une logique générale dans leur région, en Asie centrale en particulier, qui pousse à parier sur les talibans pour le moment » :: « Nous sommes donc dans une logique pour adapter le régime en place pour pouvoir coopérer avec les questions économiques et sur les questions de sécurité. » Didier Chaudet affirme que cette décision est prise dans une logique d’intérêt pour la Russie.
Quel intérêt la Russie a-t-elle dans cette déclassification?
Un premier point est que la Russie considère les talibans comme des alliés potentiels dans la lutte contre le terrorisme, puisque du point de vue des Russes, « est un terroriste celui qui menace vos citoyens et vos intérêts, ce qui n’est pas le cas pour les talibans ». En ce qui concerne les intérêts économiques, l’Afghanistan peut constituer un pont commercial pour la Russie vers l’Asie du Sud: une fois ce pont pacifié, les Russes pourraient vendre du gaz liquéfié. Dans l’autre sens, l’Afghanistan pourrait permettre à la Russie de retrouver l’accès à certains produits, en contournant les sanctions imposées dans le pays depuis le lancement de la guerre en Ukraine en 2022.
Vers la reconnaissance officielle du régime taliban?
Cette alliance n’est pas évidente si nous regardons l’histoire des relations entre les deux pays, en particulier avec une guerre de dix ans lancée en 1979. Didier Chaudet dit que même la venue des talibans, la reconstruction du respect entre la Russie et l’Afghanistan était en cours, grâce au travail d’embassaces russes et d’acteurs privés. Mais aujourd’hui, la Russie est clairement dans une reconstruction de sa stratégie dans la région. Sur le côté des talibans, l’intérêt est de diriger un « Diplomatie de petites étapes »Pour « Continuez un rapprochement et obtenez une demi-reconnaissance ou une reconnaissance non officielle des talibans » :: « Les talibans ont compris qu’ils ne seraient pas reconnus demain par les grandes puissances occidentales, mais que s’ils pouvaient au moins être reconnus par l’environnement régional et un bloc anti-occidental, cela pourrait aggraver les choses d’un point de vue économique. »