Arthur de Laborde // Crédits photos : Bastien OHIER / Hans Lucas via AFP
Lors de sa rentrée politique, dans son fief d’Hénin-Beaumont, Marine Le Pen a assuré qu’elle ne censurerait pas Michel Barnier dans l’immédiat. La cheffe du Rassemblement national dit attendre de voir les actions du nouveau Premier ministre tout en maintenant la pression sur lui.
Alors que Michel Barnier poursuivait dimanche ses consultations pour former son équipe ministérielle et définir sa feuille de route, le Rassemblement national (RN), par la voix de Marine Le Pen, a fait savoir qu’il ne censurerait pas le nouveau Premier ministre dans l’immédiat.
« Nous allons mettre le futur gouvernement sous surveillance », assure Marine Le Pen. Celle qui expliquait la semaine dernière vouloir attendre le discours de politique générale de Michel Barnier avant de décider de la censure, n’envisage plus de renverser le Premier ministre juste après son grand discours.
Le pouvoir sans précédent de Marine Le Pen
Mais le leader du RN prévient : « Nous ne donnerons pas carte blanche. Si, au fil des semaines, les Français sont une nouvelle fois oubliés ou maltraités, nous n’hésiterons pas à censurer le gouvernement. »
Marie Le Pen, une faiseuse de roi, sans pour autant en être directement responsable. Un rôle qui lui confère un niveau de pouvoir et d’influence inédit. De quoi alimenter les soupçons d’un accord entre le RN et l’Élysée sur la nomination de Michel Barnier. Les deux camps démentent des échanges directs sur le sujet entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Mais en coulisses, des discussions ont bel et bien eu lieu, au moins par l’intermédiaire d’amis proches.
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