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Pourquoi l’OMS a-t-elle convoqué un « comité d’urgence » pour faire face à la propagation du virus ?

Il souhaite une réunion « dans les plus brefs délais » du comité d’urgence pour évaluer s’il faut décréter le niveau d’alerte le plus élevé face à l’épidémie du virus. Mercredi, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé des mesures pour faire face au risque de propagation du Mpox.

« Compte tenu de la propagation du Mpox en dehors de la République démocratique du Congo et de la possibilité d’une propagation internationale supplémentaire à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique, j’ai décidé de convoquer un comité d’urgence (…) pour me conseiller sur la question de savoir si l’épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale », a-t-il déclaré.

A la suite de cette annonce, l’agence sanitaire de l’Union africaine Africa CDC (Africa Centers for Disease Control and Prevention) va « probablement » déclarer la semaine prochaine « une urgence de santé publique » face à cette épidémie de Mpox, actuellement en cours dans plusieurs pays africains, a annoncé jeudi son directeur. La décision de l’agence continentale permettra notamment de débloquer des fonds et d’avoir une réponse continentale.

Une première pour Africa CDC

Cette déclaration d' »urgence de santé publique », qui interviendra « probablement » la semaine prochaine, est une première pour l’Africa CDC « depuis que ce mandat nous a été confié en 2023 », a déclaré aux journalistes Jean Kaseya, son directeur.

« Nous prenons les mesures appropriées, nous décidons quand il y a une urgence, nous prenons les décisions appropriées et parlons d’une seule voix », a déclaré Jean Kaseya.

Au moins 16 pays du continent, sur 55, ont déjà enregistré des cas de Mpox, selon le CDC Afrique, avec 887 cas recensés la semaine dernière, et cinq décès. Une nouvelle souche de Mpox, détectée en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023 puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une propagation de ce virus.

Épidémie mondiale en 2022

Le Mpox a été découvert pour la première fois chez l’homme en 1970 dans ce qui est aujourd’hui la RDC (anciennement Zaïre), avec la propagation du sous-type Clade I (dont la nouvelle variante est une mutation), principalement limitée depuis lors aux pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, les patients étant généralement contaminés par des animaux infectés.

En 2022, une épidémie mondiale, portée par le sous-type clade 2, s’est propagée dans une centaine de pays où la maladie n’était pas endémique, touchant principalement les hommes homosexuels et bisexuels. L’OMS a alors déclaré l’alerte maximale en juillet 2022 face à cette flambée de cas dans le monde, puis l’a levée moins d’un an plus tard, en mai 2023. L’épidémie a causé quelque 140 décès sur environ 90 000 cas.

La peur de la propagation du virus

Mais la nouvelle souche de Mpox, détectée en RDC en septembre 2023 et baptisée « Clade Ib », puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une propagation de ce virus. Il est également plus mortel et plus transmissible que les précédents et se transmet d’une personne à l’autre. « Clade Ib » provoque des éruptions cutanées sur tout le corps, alors que les souches précédentes se caractérisaient par des éruptions cutanées et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales.

Les pays concernés sont le Kenya, le Burundi, le Rwanda et la Côte d’Ivoire, mais pour l’heure la RDC est le pays le plus touché avec, au 3 août, 14.479 cas confirmés et suspects et 455 décès, soit un taux de létalité d’environ 3%, selon l’Africa CDC.

Cammile Bussière

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